L’été 2020 marquera les esprits. Oubliez vos projets de globe-trotter, c’est chez nous que ça devra se passer! Mais est-ce une si mauvaise nouvelle? 

Je ne sais pas pour vous, mais je me suis déjà fait mentionner par des touristes de passage — l’existence de merveilleux endroits au Québec et au Canada dont je n’avais jamais entendu parler avant… oui, c’est un peu gênant! 

En plus, nous le savons toutes et tous, voyager implique souvent de fortes émissions de gaz à effet de serre (avion, bateau, voiture et tout le tralala)…  

Alors nous voici donc à la veille de la saison estivale, avec une écoeurantite aiguë du confinement et un besoin titanesque d’air frais. La majorité d’entre nous ayant le haut-le-coeur devant nos écrans avec trop d’onglets ouverts et notre liste sans fin de potentiels webinaires à regarder. Nous n’avons pourtant pas la possibilité de partir au large visiter des contrées lointaines.

Alors, on fait quoi? 

Et bien on met sur “ON” notre coeur d’enfant et on se prépare LITTÉRALEMENT à aller jouer dehors! Il est temps de découvrir ou redécouvrir notre espace et toutes ses richesses, mais de façon respectueuse de l’environnement. Escapades de proximité, activités de plein air, tourisme gourmand, balades de découverte… ce ne sont pas les options qui manquent. 

Voici donc un petit guide pour des vacances vertes, près de chez vous!

*Merci à mes super collègues, qui ont partagé avec moi leurs plans de vacances, qui m’ont inspirée et grâce à qui je compte maintenant les dodos avant que je ne puisse moi-même me déconnecter. 

Pour les sportives et les sportifs

Randonnée pédestre, trottinette, patin à roues alignées en chantant Livin’ La Vida Loca comme en 1999, natation, canot-camping… 

Oh! Parlant de canot, saviez-vous que le Canada vient en tête de TOUS LES PAYS DU MONDE pour la superficie des lacs sur son territoire?  Ce serait vraiment triste de ne pas en profiter… 

Escapades à vélo à travers la ville le vélo ayant gagné en popularité depuis le début de la pandémie, il représente le véhicule par excellence du déconfinement pour plusieurs. De nombreuses villes ont décidé de repenser leur espace en ces temps de pandémie et proposent des kilomètres et des kilomètres de nouvelles pistes cyclables. Vous pouvez même trouver des petits outils pour savoir où vous arrêter pendant vos balades. N’oubliez pas d’attacher un panier sur votre vélo pour faire le plein de produits frais, de bières artisanales, et j’en passe… 

*Sachez que certains sentiers de randonnée pédestre, sentiers de vélo, accès aux lacs dans les parcs de la Sépaq et sur les sites de Parcs Canada sont de nouveau accessibles aux visiteuses et visiteurs, mais vous devrez vous procurer vos accès en ligne. 

Pour les épicuriens

Tout en découvrant votre région, profitez en pour pratiquer du “tourisme épicurien” en dégustant les produits locaux. Non seulement vous offrirez un bon moment à vos papilles, mais en plus la consommation locale est bénéfique pour l’environnement et pour l’économie locale!  

Si vous vous retrouvez dans le bois, pourquoi ne pas vous adonner à la cueillette sauvage RESPONSABLE et découvrir les plantes médicinales du coin? Bon là, ATTENTION, on vous aime bien VIVANT·E donc ne mettez pas n’importe quoi dans votre bouche ou sur une plaie, hein? Il y a de bons livres qui peuvent vous aider dans vos démarches, comme celui qui accompagnera ma collègue Isabelle, chargée de mobilisation, dans ses prochaines aventures estivales, intitulé Forêt: identifier, cueillir, cuisiner. Et quand je dis responsable ça veut dire ne pas arracher tout sur votre passage!

Pour ceux et celles en quête de ressourcement

Avez-vous déjà entendu parler de “shinrin-yoku”? Il s’agit d’un concept japonais. Shinrin signifie “forêt” et yoku signifie “bain”. Un bain de forêt consisterait donc à s’imprégner de l’atmosphère de la forêt. On ne parle pas de sports en forêt ici, il s’agit plutôt d’être en nature et de s’y connecter par la vue, l’ouïe, le goût, l’odorat et le toucher. 

Trop ésotérique à votre goût? Peut-être pas tant que ça… Plusieurs recherches semblent en effet confirmer les effets positifs sur la santé d’un petit bain de forêt! Cette reconnexion à la nature favoriserait “une faible concentration de cortisol, un pouls plus lent, une pression sanguine plus basse, une plus grande activité du nerf parasympathique et à l’inverse une plus faible activité du nerf sympathique”. Une autre étude fait état d’une diminution du niveau de stress et de dépression chez les gens qui pratiquent le shinrin-yoku.

Parlant d’arbres, saviez-vous que l’équipe Greenpeace a souvent été qualifiée de “Tree Huggers” par des gens qui ne partagent pas nos positions? 

Oui, oui, moi aussi je cherche encore en quoi c’est insultant. 

Et bien imaginez-vous donc qu’avec la pandémie, la distanciation physique et tout ce que cela implique, le service forestier de l’Islande recommande d’aller faire des câlins aux arbres pour briser notre sentiment d’éloignement! Alors pendant votre “shinrin-yoku”, n’oubliez pas de faire un petit câlin aux arbres qui vous entourent.

Sinon, une petite retraite yoga à la maison peut aussi être un bon moyen de se ressourcer. Il y a d’ailleurs plein de bons livres à consulter comme celui que j’ai devant moi, Ma retraite yoga à la maison d’Annie Langlois. 

Vous pouvez prendre un moment pour vous en camping, dans un chalet, dans le bois, et même dans votre salon… mais profitez du moment pour observer la nature, la faune et la flore qui vous entourent. Plusieurs d’entre nous ont remarqué différentes espèces près de leur maison pendant la pandémie la question qui tue : ont-ils toujours été là et étions-nous seulement trop hyperactifs et hyperactives pour les voir?

Pour les créatifs et créatives

Pour tou·tes les MacGyver en devenir de ce monde… pourquoi ne pas vous mettre aux travaux manuels pendant les vacances? Au lieu d’acheter du nouveau, si vous êtes un brin créatif·ve, faire vous-même peut être très enrichissant. 

Si vous êtes de grand·es entrepreneur·euses comme certain·es de mes collègues, vous pouvez vous lancer dans un projet d’écovillage ou encore dans la construction d’un petit chalet pour accueillir votre entourage tout en respectant la distanciation physique. 

À noter: Cette dernière suggestion nécessite un grand terrain, prière de ne pas construire une annexe dans la ruelle derrière votre 41/2 dans Rosemont!

Pour les petites bêtes sociales

Ah! Je viens de voir plusieurs pupilles se dilater ici. Vous êtes en manque de contacts sociaux? Et bien, il y a moyen de s’organiser des petits trucs pas mal sympas tout en respectant les obligations de distanciation… Que dire d’une soirée quiz dans un parc? Ou même une soirée dansante? 

“Une soirée dansante ?!?”, me direz vous. 

Vous souvenez vous du party où quelqu’un·e d’un peu bizarre dansait à vos côtés. Vous étiez trop poli·e pour simplement tourner les talons et partir, vous avez donc continué à danser, en maintenant une distance “appréciable” entre vous et cet·te intru·se… Et bien voilà! Même combat. 

Petits trucs verts

Peu importe l’activité que vous choisirez, tentez de garder l’environnement en tête. 

Essayez dans la mesure du possible de choisir des hébergements écologiques. Ramassez vos déchets. Même s’ils sont biodégradables ou de nature organique, s’ils n’appartiennent pas à l’écosystème dans lequel vous vous trouvez, mieux vaut les ramener avec vous. Éviter de perturber les écosystèmes et ce n’est pas parce que c’est beau qu’il faut toucher! Comme je dis souvent à ma fille, “regardez avec vos yeux – pas vos mains!” Essayez également de privilégier les transports actifs, bons pour l’environnement et votre santé! 

La section rabat joie… 

Bon maintenant que je vous sens bien enthousiastes à l’idée des vacances à venir, je me dois de faire de moi-même une Debbie Downer juste pour quelques instants… La Covid-19 est encore une réalité qu’on le veuille ou non, donc, en rafale, les règles d’or: 

1- “Frencher” tous les étrangers et étrangères que vous croiserez, vous ne ferez pas. 

2- Décliner les offres de partage de nourriture après que vos ami·es, probablement bien intentionné·es, mais peut-être ivres, s’y soient jeté·es corps et âme tout en se léchant les doigts entre chaque bouchée, vous ferez.

3-  Revisiter vos connaissances en matières d’assainissement de toilettes publiques, vous envisagerez.

4- Identifier les toilettes publiques accessibles avant votre aventure, question de ne pas malencontreusement utiliser la cour arrière d’un·e inconnu·e, vous vous engagerez.

Sur ce, cet été laissez-vous aller et partez à la rencontre du meilleur de votre région!

Envoyez-nous des photos de vos vacances vertes pour en inspirer d’autres.