Jusqu’au 19 décembre, des gouvernements, des leaders autochtones et des environnementalistes du monde entier se réunissent à Montréal pour la 15e conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB), la plus grande conférence sur la nature de la décennie. En tant que pays hôte, le Canada a la responsabilité de montrer l’exemple et de mobiliser les gouvernements du monde entier pour qu’ils s’engagent à protéger la nature.
Donner la priorité aux peuples autochtones et concrétiser les promesses
C’est pourquoi nous faisons campagne en faveur d’une loi fédérale sur la nature et la biodiversité qui établisse une feuille de route afin de concrétiser les promesses en matière de protection de la nature. Mais pour qu’une loi comme celle-ci soit promulguée, il faut que des milliers de personnes au Canada se mobilisent.
Au cours des deux prochaines semaines, je participerai aux négociations de la COP15 aux côtés de représentant·es autochtones de l’Amazonie, du bassin du Congo, de la Papouasie occidentale et du Nord du Québec. Ensemble, nous ferons campagne pour une approche de la protection de la nature fondée sur les droits, exhortant les gouvernements à donner la priorité aux peuples autochtones et aux communautés de première ligne plutôt qu’aux profits des entreprises et aux fausses solutions.
Voici ce qui est en jeu
Les engagements pris lors de la COP15 détermineront la manière dont la nature sera protégée jusqu’en 2030. Dire que les enjeux sont élevés est un euphémisme : nous vivons la sixième extinction de masse, avec un million d’espèces menacées d’extinction dans le monde. Les systèmes naturels planétaires sont au bord de points de basculement irréversibles [1].
Nous vivons un moment critique, mais je sais que je ne suis pas seul grâce à vous. Notre récent sondage montre qu’une majorité de personnes au Canada sont réellement inquiètes de la crise de la nature et pensent que notre gouvernement fédéral doit s’y attaquer [2].
Sur papier, le Canada est très friand de promesses de protection de la nature. Mais, le gouvernement a raté pratiquement tous les objectifs qu’il s’était fixés en matière de biodiversité. Il n’a pas réussi à atteindre son objectif de protéger 17 % des terres d’ici 2020. En 2022, le Canada n’a réussi à en protéger qu’un peu plus de 13 % [3].
Veuillez rejoindre notre campagne demandant au gouvernement fédéral d’adopter une loi sur la nature et la biodiversité.
Merci pour votre temps et votre énergie. Je suis nerveux à l’idée d’entamer ces négociations, mais grâce à des gens comme vous, j’ai aussi beaucoup d’espoir.
Sources
[1] The Amazon rainforest is approaching a tipping point in Rio Branco (seulement disponible en anglais)
[2] New polling: over 80% of Canadians are worried about the nature crisis and believe the federal government should lead at COP15 (seulement disponible en anglais)
[3] Canada’s conserved areas (seulement disponible en anglais)