Le projet de pipeline Énergie Est de TransCanada menace la qualité de l’eau potable de plus de cinq millions de Canadiens. Ce chiffre inquiétant est le résultat d’un examen minutieux du tracé que devrait suivre ce pipeline à travers le Canada, par rapport aux sources d’approvisionnement en eau potable de diverses localités.

Du Manitoba au Nouveau-Brunswick, près de 3 000 lacs, cours d’eau et aquifères dont dépendent des millions de Canadiens pour s’approvisionner en eau potable seraient menacés de déversements d’hydrocarbures. Une seule rupture de pipeline dans l’un ou l’autre de ces endroits fragiles risque de contaminer les sources d’eau potable pendant des années.

Ce rapport documente la proximité des prises d’eau potable de plusieurs agglomérations et communautés canadiennes par rapport au projet Énergie Est de TransCanada. Selon le tracé envisagé, le pipeline menacerait la qualité de l’eau potable d’une partie significative de la population du Canada (voir figure 1).

Le projet Énergie Est deviendrait le plus grand oléoduc de sables bitumineux jamais construit en Amérique du Nord. La canalisation transporterait du pétrole brut sous pression sur une distance de 4 600 km de l’Alberta au Nouveau-Brunswick, franchissant sur son parcours 2 963 plans d’eau reconnus des commissions de toponymie et une infinité d’autres cours d’eau et milieux humides de petite taille. Le projet Énergie Est transporterait jusqu’à 1,1 million de barils (175 millions de litres) de pétrole chaque jour, éclipsant les autres grands projets récents comme Northern Gateway ou Keystone XL.

Compte tenu du volume colossal de brut transporté, même un déversement de courte durée risque de répandre de grandes quantités d’hydrocarbures dans l’environnement et pourrait causer des dommages considérables. Le pipeline Énergie Est ne transporterait pas uniquement du pétrole brut conventionnel. Cette canalisation transporterait également d’importants volumes de bitume dilué. Les tests en laboratoire et les accidents survenus dans le passé montrent que, lors d’un déversement, ce bitume ultralourd se sépare de ses diluants et coule au fond de l’eau.

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