En début d’année, une équipe de Greenpeace est partie dans l’océan Antarctique, à bord de l’Arctic Sunrise, pour une expédition scientifique et a effectué des plongées exploratoires du plancher océanique et des prélèvements d’eau et de neige. Le but : en savoir plus sur la biodiversité et la pollution dans la région.

Madder Cliffs, Joinville Island. Antarctica.Sandra Schoettner, marine biologist and oceans campaigner with Greenpeace Germany and Josh Ingram from Greenpeace ship Arctic Sunrise doing snow sampling to investigate the presence of persistent organic pollutants like PFCs (per- and polyfluorinated chemicals) in the Antarctic environment. PFCs are widely used in industrial processes and products. The outdoor industry applies them for waterproof gear like jackets and shoes. Greenpeace has already performed this kind of sampling in other remote and seemingly pristine places in China, Russia, Turkey, Scandinavia, the Alps, and Patagonia.
© Christian Åslund / Greenpeace

Pollution plastique et produits chimiques persistants en Antarctique

Nous pourrions penser que l’Antarctique est un espace lointain et donc préservé. Mais non.

Les échantillons prélevés autour de la péninsule Antarctique ont été analysés en laboratoire et révèlent, tristement, la présence de microplastiques et de produits chimiques dangereux et persistants dans les eaux et la neige de l’Antarctique.

Sur huit échantillons d’eau de mer de surface analysés, sept contenaient des microplastiques tels que des microfibres. De plus, neuf autres échantillons ont été prélevés en utilisant un filet conçu spécialement pour les prélèvements d’eau de surface. Dans deux d’entre eux, nous avons retrouvé des fragments de microplastiques.

Sur neuf échantillons de neige, sept contenaient des concentrations de produits chimiques persistants assez élevées pour qu’on les détecte, tel que des alkyls perfluorés (des produits chimiques très répandus dans l’industrie et les produits de grande consommation, dont certains sont liés à des troubles des fonctions reproductives et du développement chez les animaux).

En savoir plus sur la protection de l’Antarctique.

Que faire ? Agir à la source des pollutions et sanctuariser

Il y a, à ce jour, très peu de données disponibles concernant la pollution aux plastiques en Antarctique. Ces éléments sont donc précieux pour mieux comprendre et appréhender l’omniprésence de la pollution plastique dans cette région.

Désormais, nous savons que les plastiques se faufilent jusqu’aux endroits les plus reculés du globe, de l’Arctique à l’Antarctique, en passant par le point le plus profond de l’océan, la fosse des Mariannes. Il est urgent de se pencher sur la source de ces pollutions qui se déversent dans les océans, et, face à l’urgence de la situation, il est aussi nécessaire de protéger immédiatement cet espace unique en créant un vaste sanctuaire marin. Ce sont presque deux millions de personnes qui se sont mobilisées pour qu’un sanctuaire marin en Antarctique voie le jour.

Et vous ?

Article Source : Greenpeace France