Pendant des années, nous avons agi pour sensibiliser le Luxembourg, et surtout ses jeunes, à la transition énergétique et ce de façon ludique. À travers notre programme Jungendsolar, nous avons « solarisé » des dizaines de toits au Luxembourg : écoles, bâtiments publics et maisons de jeunesse à Schifflange, Differdange ou au Kirchberg ont accueilli pendant plusieurs jours des groupes de lycéens et lycéennes pour y installer des panneaux solaires. Le but ? Montrer à quel point c’est simple et facile à installer, même quand on n’a pas de maison à soi !
Si aujourd’hui, nous avons passé le relai aux pouvoirs publics, cela ne nous a pas empêché de suivre nos propres recommandations. Depuis un an, le bâtiment qui héberge les bureaux de Greenpeace Luxembourg possède ses propres panneaux solaires !
Quelques chiffres
Sur notre toit, à Esch-sur-Alzette, 90 modules photovoltaïques d’une surface totale de 144m2 permettent donc de produire, sur une année, environ 27 000 kwh, soit plus ou moins la consommation annuelle de l’ensemble de l’immeuble de six étages, dont le rez-de-chaussée est occupé par un magasin de vêtements. C’est l’équivalent de 200 000 km avec une petite voiture électrique, ou la consommation de 6 ménages de 3 personnes.
« C’est avec une grande satisfaction que nous avons pu réaliser ce projet de panneaux solaires sur notre immeuble au centre de Esch et ceci avec l’aide de Greenpeace Luxembourg. Je suis fier de participer avec mes moyens à la transition énergétique et je veux encourager tout le monde à s’engager pour un future avec des énergies renouvelables. Après 50 ans de prospérité, notre pays doit s’engager activement sur le chemin de la protection de l’environnement », explique Mr. Thoma, propriétaire.
L’installation a permis, en un an, d’économiser plus ou moins 19 tonnes de CO₂.
Et demain ?
On ne le répètera jamais assez : les énergies fossiles sont l’une des principales causes de la crise climatique. La transition énergétique n’est pas seulement souhaitable, elle est indispensable à la limitation du réchauffement de la planète à 1,5°C : l’avenir sera une énergie décarbonée et décentralisée, ou ne sera pas. Et non, le nucléaire ne sauvera pas le climat.
Il faut, en outre, se poser la question de la sobriété énergétique. Puisque réduire notre empreinte environnementale est indispensable à la protection de notre climat et de la planète, nous devons repenser notre consommation d’énergie : nous ne pouvons pas, en tant que société, continuer à produire toujours plus, sans que ça n’améliore nos conditions de vie ou notre bien-être. Nous devons réapprendre à consommer pour combler nos besoins primaires, à réparer et à prendre notre temps, plutôt que de poursuivre notre quête du toujours plus jetable.