Chaque année, à la fin novembre, le Black Friday et le Cyber Monday marquent le début des ventes de Noël. Les grandes chaînes, les entreprises de vente en ligne et le commerce de détail attirent la clientèle avec des remises soi-disant généreuses et des deals avantageux. Si ces journées de soldes sont originaires des États-Unis, elles gagnent de plus en plus en popularité sur le vieux continent, et ce au détriment de notre environnement.
Pourquoi nos comportements d’achats nuisent-ils à l’environnement ?
Chaque achat d’un nouveau produit suppose l’utilisation de ressources telles que l’eau, le pétrole ou le bois, qui sont utilisées pour sa fabrication. L’énergie dépensée pour la production, le transport et la vente libère des gaz à effet de serre nocifs pour le climat, notamment du CO2.
En parallèle, nous produisons tellement que nous prélevons bien plus de ressources que la Terre ne peut en réalité nous en fournir. Le Jour du Dépassement – c’est-à-dire le jour où nous épuisons ce que la planète peut produire en un an — a lieu de plus en plus tôt chaque année. En 2023, l’humanité avait consommé toutes ces ressources dès le 2 août. La faute revient à notre système économique, axé sur la croissance et le profit, ainsi qu’à la valorisation de la surconsommation, qui se traduit par la destruction de l’écosystème et le réchauffement climatique.
Mais si nous voulons préserver notre planète, nous ne devons prélever extraire que ce qu’elle est en mesure de produire à nouveau.
Le bien-être du plus grand nombre doit être plus important que le profit de quelques-un·es. Pour cela, nous avons avant tout besoin de lois qui veillent à mettre un terme à la consommation de masse. Préserver notre planète passe par des perspectives et des produits durables. Ensemble, nous avons le pouvoir de changer les choses, à l’échelle individuelle comme à celle de notre société toute entière.
Consommer responsable
Chaque fois que nous achetons quelque chose, nous prenons une décision : ce n’est pas tout à fait la même chose d’acheter un morceau de fromage au supermarché ou chez un petit producteur local. Certaines entreprises font plus attention à l’environnement que d’autres et certains produits nécessitent plus de ressources pour leur production que leurs homologues. Nous pouvons par exemple économiser facilement du CO2 en achetant des fruits et légumes régionaux et de saison plutôt que ceux qui doivent être acheminés par avion depuis un pays ou un continent lointain.
De plus, vous pouvez facilement éviter les produits les plus nocifs pour le climat et l’environnement, comme les choses emballées inutilement dans du plastique, dont la production a nécessité beaucoup d’eau ou pour lesquelles des pesticides ont été utilisés et qui représentent donc une charge supplémentaire pour la nature.
Mais ce n’est pas tout ce que nous pouvons faire pour préserver notre planète : la clé du succès réside en fait dans la sobriété. Avant chaque achat, demandez-vous si vous en avez vraiment besoin, si vous ne pouvez pas le fabriquer vous-même, le réparer ou le remplacer d’une autre manière.
Conseils pour la vie de tous les jours
Pour ne pas être soi-même victime de la folie du Black Friday ou, plus généralement, pour vivre de manière plus durable, voici quelques conseils avisés pour consommer moins et de manière plus réfléchie :
1. Échangez vos vêtements au lieu d’en acheter de nouveaux : soyons honnêtes, personne n’a besoin d’autant de vêtements. Nos armoires sont pleines, mais 40% de ce qu’on y entasse n’est que rarement, voire pas du tout porté. Vous pouvez trouver de nombreuses possibilités de troc en ligne, ou tout simplement avec vos proches.
2. Achetez des articles de seconde main : vêtements, ustensiles de cuisine, meubles ou encore jouets, le marché de l’occasion est énorme et en pleine expansion. De nombreux magasins proposent des articles en excellent état et qui fonctionnent encore parfaitement. Vous pouvez également vous tourner vers des articles reconditionnés : il s’agit d’appareils comme un ordinateur ou un smartphone qu’un commerçant a nettoyés et remis à neuf de manière à ce qu’ils soient à nouveau parfaitement fonctionnels, mais qui coûtent moins cher que des neufs.
3. Fabriquer soi-même ses propres cosmétiques : chaque année, des centaines de tonnes de polyéthylène sont utilisées dans les produits des fabricants de cosmétiques. En passant par les eaux usées, ces minuscules morceaux de plastique se retrouvent dans les rivières et dans la mer, où ils causent de gros dégâts. Ce n’est heureusement pas une fatalité, puisqu’il est très facile de fabriquer soi-même de nombreux produits, sans plastique et avec des ingrédients très facile à trouver et qui peuvent servir à de nombreux usages. Greenpeace Allemagne (article en allemand) a quelques conseils à ce sujet.
4. Partager, prêter, donner : beaucoup de ce que nous achetons n’est utilisé qu’une seule fois avant de finir sur une étagère ou dans un débarras. Pourtant, quelqu’un de votre entourage pourrait se réjouir de ces livres, jouets ou outils qui prennent la poussière dans vos placards. Vous trouverez de plus en plus de boîtes à livres dans les rues où y déposer vos vieux romans, et il existe également des initiatives de partage pour les appareils électriques rarement utilisés.
5. Faire ses courses avec une liste : afin d’éviter les achats impulsifs, ne partez pas faire vos provisions sans une liste de ce dont vous avez vraiment besoin.
6. Dites non aux emballages inutiles : plutôt que d’acheter un énième sac en plastique, utilisez votre sac à dos, des filets à provisions ou encore des sacs en tissu. Les sacs en plastique finissent rapidement à la poubelle et, à terme, dans la mer : chaque minute, l’équivalent d’un camion de déchets est déversé dans nos océans, ce qui représente jusqu’à 13 millions de tonnes de détritus par an.
7. Devenez un modèle pour les autres : voir que d’autres vivent en respectant le climat est motivant et montre à quel point cela peut être simple. Partage donc volontiers cette liste de conseils pour une consommation durable et montre à ton entourage ce qu’ils et elles peuvent faire pour l’environnement.