Ce lundi 4 février se tient à Luxembourg le séminaire annuel de la Banque européenne d’investissement (BEI) avec la société civile et son conseil d’administration. Nous sommes présents à cette réunion afin de faire passer un message clair à la banque : respectez l’Accord de Paris et arrêtez de financer les énergies fossiles ! En tant que banque de l’Union Européenne, la BEI a le pouvoir et la responsabilité envers les citoyens de l’UE de combattre le changement climatique, et non de l’alimenter.

Des activistes devant le bâtiment de la BEI à Luxembourg. Ils tiennent une banderole demandant à la BEI de ne plus investir dans les combustibles fossiles.

Des activistes devant le bâtiment de la BEI à Luxembourg. Ils tiennent une banderole demandant à la BEI de ne plus investir dans les combustibles fossiles.

La BEI est le plus grand créancier public au monde. La banque examine actuellement ses critères de prêts énergétiques, qui détermineront quels projets dans le domaine de l’énergie seront financés. Ces nouveaux critères auront un impact majeur sur la transition énergétique européenne et sur les efforts de l’UE pour lutter contre le changement climatique.

La BEI ne doit pas ignorer que non seulement la société civile examine de près le processus de révision des critères de prêts dans le secteur de l’énergie, mais s’y impliquera également pleinement. En effet, la consultation publique a débuté, offrant à tou-te-s les citoyen-ne-s de l’UE la possibilité d’exprimer leur opinion. Ceux-ci exhortent la banque à exclure le financement des combustibles fossiles dans ses nouveaux critères de prêt, et notamment le soutien apporté aux compagnies d’électricité fortement investies dans le charbon . La consultation publique est ouverte jusqu’au 29 mars 2019.

« Mettre un terme au financement du charbon, du pétrole et du gaz représente le meilleur investissement possible pour l’avenir de l’Europe. Alors qu’il ne nous reste que 11 ans pour éviter une catastrophe climatique, la BEI doit peser de tout son poids dans la transition énergétique verte en Europe. C’est non seulement nécessaire pour préserver la vie sur Terre, mais aussi dans le cadre d’investissements judicieux. Les énergies renouvelables représentent déjà la forme de nouvelle génération d’électricité la moins chère, et les économies d’énergie réduisent d’abord les coûts et les émissions de carbone », déclare Martina Holbach, chargée de campagne climat et finance pour Greenpeace Luxembourg.

La BEI : le financement des compagnies d’électricité les plus sales

Bien qu’elle prétende jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique, la BEI continue de financer des entreprises d’énergie fortement investies dans le charbon. Ces entreprises alimentent le changement climatique et contribuent à des niveaux inacceptables de pollution atmosphérique mais, pour autant, la plupart n’envisage pas un changement d’activité à moyen terme.
L’une de ces entreprises est Polska Grupa Energetyczna (PGE), le plus grand producteur d’électricité de Pologne. En savoir plus sur PGE : PGE Dirty Story .

La BEI doit désinvestir l’argent de sociétés d’énergie qui alimentent le changement climatique et détruisent l’environnement et les communautés locales. Il n’y a pas de temps à perdre. La BEI doit prendre ses responsabilités et réviser ses critères de prêts pour lutter contre le changement climatique et devenir un véritable leader du financement de la transition vers les énergies vertes.