Cela a déjà été dit à plusieurs reprises dans le cadre de la pandémie du corona : les animaux d’élevage peuvent transmettre un nombre important de virus à l’homme. Il est urgent que des recherches soient menées sur les risques sanitaires liés au contact étroit entre l’homme et l’animal, en particulier les animaux d’élevage tels que les cochons et les poulets. 

L’élevage intensif, une bombe à retardement chez nous ?

L'élevage intensif représente un risque pour la santé humaine

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’en Flandre notamment, l’élevage est déjà très intensif. La région compte près de 50 millions de poulets, de porcs et de bovins sur son territoire, une des plus fortes concentrations de bétail en Europe. La densité moyenne du bétail dans l’UE est de 0,8 unité de gros bétail (UGB) par hectare de surface agricole utilisée, alors qu’en Belgique, on trouve 2,8 UGB par hectare. Seuls Malte et les Pays-Bas, avec respectivement 4,8 et 3,4 UGB par hectare, obtiennent un score plus élevé.

Les élevages industriels de volailles et de porcs, où les animaux sont détenus en très grand nombre, en contact étroit les uns avec les autres, et commercialisés sur de longues distances, sont susceptibles d’accroître la transmission des maladies.

OUI à l’agriculture écologique

Le professeur Rottier, qui enseigne la virologie à l’université d’Utrecht, est formel : Plus il y a d’animaux dans un petit espace, plus les virus circulent facilement et plus il y a de chances que, tôt ou tard, l’un d’entre eux passe à l’homme. À cet égard, l’élevage intensif est un risque pour la santé publique.

L’élevage industriel – encouragé par notre surconsommation de viande, d’œufs et de produits laitiers – contribue à la propagation de maladies zoonotiques telles que la grippe aviaire. On estime que 73 % de toutes les nouvelles maladies infectieuses proviennent des animaux. Les animaux d’élevage transmettent à l’homme un nombre extraordinaire de virus, tels que les coronavirus et les virus de la grippe.

Élevage, déforestation et maladies infectieuses

En outre, l’élevage industriel est la principale cause de déforestation dans le monde, ce qui augmente encore le risque de contamination humaine : les chercheurs estiment que 31 % des foyers de maladies infectieuses émergentes (dont le VIH, le virus Ebola et le zika) sont liés à des changements d’utilisation des terres causés par la dégradation des forêts tropicales humides par l’homme. 

Une superficie de la taille du Hainaut est nécessaire dans des pays comme le Brésil pour la culture du soja servant à nourrir le bétail belge. En outre, près de 74 % de nos terres agricoles sont utilisées pour la production d’aliments pour animaux. Ce n’est pas surprenant quand on sait que chaque année, environ 300 millions de poulets, 11 millions de porcs et 880.000 vaches sont abattus dans notre pays.

Le lien entre les zoonoses, notre système alimentaire et la déforestation résultant de cette production industrielle est de plus en plus évident et fait l’objet de recherches toujours plus nombreuses, du moins à l’étranger (voir les récents rapports de recherche des Nations unies et de ProVeg).

Notre système alimentaire et agricole est basé sur un modèle de croissance infinie – de plus en plus de production et donc de plus en plus de destruction de la nature. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Nos politiciens doivent se mettre au travail. Et vous ? Signez notre pétition pour l’agriculture durable.

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