Notre santé et celle de la planète sont étroitement liées. La Journée internationale des forêts ce 21 mars nous donne l’occasion de réfléchir à l’importance des forêts naturelles. Véritable « foyer » des communautés indigènes, elles abritent une incroyable richesse d’espèces et sont essentielles dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Les forêts sont vitales pour la survie de notre planète. Leur écosystème purifie l’air et complète le cycle de l’eau. Les grandes forêts intactes séquestrent des milliards de tonnes de CO2 et constituent un tampon important contre les catastrophes liées au changement climatique. Les forêts anciennes offrent un habitat unique à des millions d’espèces animales et végétales. Leur biodiversité est inestimable.
Destruction et dégradation des forêts anciennes
Pourtant, une grande partie de cette richesse naturelle est en train de se perdre. 80% des forêts anciennes de la planète ont été détruites ou dégradées. Dans le monde, une zone forestière de la taille d’un terrain de football disparaît toutes les 3 secondes. Ces chiffres sont à couper le souffle.
La déforestation menace les forêts tropicales d’Amérique latine (Amazonie), d’Asie du Sud-Est (Indonésie) et d’Afrique centrale (bassin du Congo), ainsi que les forêts boréales du Grand Nord (Canada et Russie). La dégradation des forêts est également en forte augmentation sur le plan mondial, causant leur mort lente. L’effet est moins visible que les coupes à blanc, mais le résultat est similaire.
La plupart du temps, la cupidité, le pouvoir et la corruption jouent un rôle crucial dans la destruction de la forêt. Ce qui commence par une voie d’accès au bois, au pétrole ou aux minerais se termine invariablement par la coupe de la forêt, qui cède ensuite la place aux terres agricoles et aux plantations. Des arbres centenaires rentrent dans la composition de biens de consommation banals, comme des meubles ou des mouchoirs en papier.
Sécheresse et incendies
Ces dernières années, le feu a également fait des ravages dans les forêts restantes. Les feux de forêt ont toujours existé mais ils sont aggravés par la sécheresse due au réchauffement climatique. En 2019, plusieurs millions d’hectares de forêt sont partis en flammes.
Aux côtés des communautés locales
Cette destruction irréversible est surtout problématique pour les 150 millions de personnes qui dépendent de la forêt dans laquelle elles vivent. La forêt est leur territoire. Les arbres, les rivières et le sol sont leur maison, leur source de subsistance, leur pharmacie et leur héritage spirituel. Ils ont tout intérêt à maintenir les forêts anciennes en bon état.
Depuis des siècles, les peuples indigènes et les communautés locales traditionnelles tentent de défendre leurs forêts contre les intrus qui s’en prennent à leurs ressources naturelles. Ils ne font que défendre leurs droits fonciers traditionnels. Mais pour les grandes entreprises et les gouvernements nationaux, les enjeux de la forêt sont énormes. Trop souvent, la lutte est inégale. C’est pourquoi Greenpeace se bat aux côtés de ces communautés pour la protection des forêts.
Les Munduruku dans la forêt amazonienne
Prenez les Munduruku, un peuple autochtone qui vit sur les rives de la rivière Tapajós depuis des siècles, au cœur de la forêt amazonienne. Aujourd’hui, ils se battent pour leur survie. Il y a quelques années, le gouvernement brésilien a commencé à construire un méga barrage qui allait inonder une grande partie du bassin de Tapajós. Greenpeace s’est associée aux Munduruku et, avec des millions de personnes dans le monde, nous avons exigé la fin du projet à São Luiz do Tapajós. Le méga barrage ne sera finalement pas construit, mais 40 barrages plus petits sont prévus dans le bassin de Tapajós. C’est pourquoi nous aidons les Munduruku à lutter pour la reconnaissance officielle de leur territoire par le gouvernement brésilien.
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