Greenpeace Belgique réagit à une nouvelle étude sur les taux de mortalité dus à la pollution atmosphérique dans près de 1 000 grandes villes européennes, réalisée par l’Institut de santé mondiale de Barcelone (ISGlobal), en coopération avec des chercheurs de l’Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH) et de l’Université d’Utrecht :

« Cette nouvelle étude européenne montre que les grandes villes belges s’en sortent encore très mal en termes de pollution atmosphérique due au dioxyde d’azote (NO2). Anvers (2ème place) et Bruxelles (8ème), en particulier, obtiennent des résultats catastrophiques en termes d’impact du dioxyde d’azote sur la santé. Liège (26ème) aussi se retrouve dans le haut de ce classement« , explique Elodie Mertz, experte en Qualité de l’air de Greenpeace. « À Bruxelles, pas moins de 6% des décès naturels annuels sont imputables à la pollution de l’air par le dioxyde d’azote. Pour Liège, ce chiffre n’est malheureusement pas disponible dans l’étude.

Fin janvier, le Tribunal de Première Instance de Namur devra rendre son verdict dans le procès sur la qualité de l’air qui oppose Greenpeace à la Région wallonne. En février, l’affaire de la Qualité de l’air de Greenpeace contre la Région flamande sera portée devant la Cour d’appel. Un verdict est attendu en mars.

« Cette étude souligne une fois de plus la raison de notre procès : la pollution de l’air rend les gens malades et provoque des milliers de décès prématurés chaque année en Belgique. Et pourtant, le gouvernement wallon continue de se baser sur des stations de mesure fixes dans des lieux avec peu de trafic, sans prendre en compte le phénomène des rues canyons, pour affirmer qu’il n’y a pas de problème de dioxyde d’azote en Wallonie. Des modélisations et des mesures mobiles montrent toutefois que la pollution de l’air y est sous-estimée. Ainsi, les normes sanitaires européennes en matière de dioxyde d’azote – déjà en vigueur depuis 2010 – ne sont toujours pas respectées », conclut Elodie Mertz.

Note: 

[1] Lien vers le classement: www.isglobalranking.org. Sur base d’une nouvelle étude publiée: https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196(20)30272-2/fulltext