À cause du nouveau coronavirus, COVID-19, beaucoup d’entre nous gardent en permanence un oeil collé aux nouvelles, une boule au ventre à la pensée des membres vulnérables dans notre entourage, adaptant notre mode de vie aux changements qui se sont imposés dans nos maisons, nos écoles, nos lieux de travail.  

De nombreuses inégalités systémiques ont été mises en évidence au fur et à mesure que les réalités de la réponse à la pandémie se sont imposées. Il est plus facile pour certaines personnes de faire face à cette crise que pour d’autres. Tout le monde n’a pas de congés de maladie payés et de nombreuses personnes travaillant dans l’industrie du spectacle n’ont pas la possibilité de travailler à domicile. Il faut savoir que si les écoles et les garderies ferment pendant de longues périodes, la charge des parents qui travaillent (en particulier les ménages à faible revenu, monoparentaux ou à revenu unique) et qui ne bénéficient pas de conditions de travail flexibles sera encore plus lourde. Les personnes vivant dans des refuges sont vulnérables en raison de facteurs tels que le surpeuplement, la qualité de l’air et les conditions sanitaires (vous pouvez écouter la discussion sur Canadaland avec Garth Mullins pour en savoir plus sur la relation du COVID-19 avec la crise des opiacés. Ce podcast est disponible en anglais seulement).

La crainte d’une récession, ainsi que l’impact du conflit de l’OPEP qui a fait chuter les prix du pétrole, ont également incité les groupes de justice environnementale (article en anglais) à mettre en garde le gouvernement contre le financement de l’industrie des combustibles fossiles pour la renflouer. Au lieu de cela, les gens réclament que toute dépense contribue à construire une société meilleure, basée sur de meilleurs soins de santé, des normes d’emploi, des protections sociales et un New Deal vert. En bref, une société où nous prenons vraiment soin les un·es des autres et de la seule planète Terre que nous ayons.

Nous avons besoin de solutions systémiques qui pallient à ce genre de lacunes. En attendant, nous pouvons maintenir des liens solides avec nos communautés et donner l’exemple du comportement que nous voulons que nos dirigeant·es adoptent en leur montrant que l’amour et la compassion sont plus forts que la peur. Voici dix façons dont nous pouvons prendre soin les un·es des autres tout en restant en sécurité.

#1) Prenez des nouvelles des personnes âgées dans votre voisinage (par SMS, téléphone, courriel ou, si nécessaire, en personne), surtout si elles vivent seules.

#2) Maintenez le contact avec les personnes en quarantaine

Envoyez-leur des GIFs et des memes pour les faire rire! Appelez-les, par téléphone ou par vidéo. Ne les oubliez pas. Assurez-vous qu’elles ne se sentent pas seules et qu’elles aient un soutien émotionnel. 

#3) Offrez de votre temps

Vous connaissez des personnes en quarantaine ou qui doivent limiter leurs interactions sociales? Proposez-leur de leur livrer leur épicerie, friandises, ou n’importe quoi dont elles pourraient avoir besoin, tout en n’oubliant pas de vous protéger vous-même (en suivant ces recommandations et celles-ci). Votre temps peut être d’une grande aide pour quelqu’un qui a besoin de soutien.

#4) Luttez contre la peur qui mène au racisme et à la xénophobie. 

Les maladies peuvent toucher n’importe qui, peu importe la race et l’ethnicité (document en anglais). Et pourtant, comme le virus provient de Chine, de nombreuses personnes d’origine chinoise ont dû faire face à une vague de racisme. Aidez à mettre fin à cette peur en éduquant les gens et en corrigeant les commentaires ou les comportements racistes que vous entendez ou voyez. 

Image tirée d’un article de l’Est Républicain. Photo ER /Ludovic LAUDE

#5) Combattez la désinformation en ligne 

Malheureusement, bien que cela ne soit pas surprenant, la désinformation sur le COVID-19 inonde les internets. Si vous en êtes témoin, rapportez-le à la plateforme sur laquelle vous avez trouvé la fausse information et n’hésitez pas à en informer un maximum de monde (en commentant la publication ou bien par message privé par exemple). Ne retenez que les informations provenant de sources crédibles, telles que l’Organisation Mondiale de la Santé, le gouvernement fédéral canadien ou les autorités provinciales, ainsi que votre docteur ou les hôpitaux. 

#6) Une idée radicale : un allègement du loyer pour les personnes mises en quarantaine sans congé de maladie payé ?

Si vous êtes propriétaire et que vous disposez de revenus supplémentaires, vous pourriez envisager (comme l’auraient déjà fait certain·es propriétaires) de geler le paiement des loyers et de veiller à ce qu’aucune expulsion n’ait lieu pour les locataires en difficulté financière à cause de la pandémie. Qu’en pensez-vous ?

#7) Faites une levée de fonds pour les personnes financièrement touchées par les mesures de quarantaine

Des plateformes telles que GoFundMe peuvent vous aider à organiser un tel projet, mais le bouche à oreille, les courriels et les SMS sont également des moyens efficaces de collecter des fonds au niveau local, afin de soutenir une personne touchée par des problèmes tels que l’absentéisme au travail, le paiement des frais de garde d’enfants en raison de la fermeture des écoles, ou les frais médicaux supplémentaires.

#8) Rendez la distanciation sociale amusante grâce au chat vidéo

La distanciation sociale ne signifie pas que nous ne pouvons pas nous sentir proches des membres de notre entourage. Faites preuve de créativité! Organisez un chat vidéo pour vous réunir et célébrer des anniversaires ou d’autres occasions en utilisant des outils de tous les jours comme Skype. Vous pouvez aussi vous synchroniser pour regarder ensemble votre émission de télévision ou votre film préféré tout en discutant par texte ou par vidéo (ce qui a inspiré un vrai Club Rom-com que les membres du personnel de Greenpeace organisent !)

#9) Partagez des nouvelles positives et des actes de solidarité et de gentillesse avec votre communauté. 

Il y a tellement d’exemples de personnes qui s’entraident. Partagez-les. Parlez de ces exemples. Ensemble, nous pouvons éviter d’être pris·es dans la spirale du désespoir des mauvaises nouvelles. Faites passer le mot sur la façon dont vous faites la différence. 

De nombreux groupes d’entraide ont vu le jour. Ici celui de Montréal. Rejoignez-le en cliquant ici.

#10)  Et par pitié, arrêtez d’acheter des tonnes de papier toilette! 

Préparez ce dont votre famille aura besoin si elle est mise en quarantaine, mais freinez le réflexe de panique. Si nous voulons un monde meilleur, nous devons apprendre à garder les besoins de notre communauté en tête et à partager les choses simples (sérieusement, du papier toilette ?! Le savon est partageable et indispensable dans un moment comme celui-ci !)

Avez-vous fait l’une de ces bonnes actions? Partagez vos histoires avec nous sur Twitter, Facebook ou Instagram, ou par courriel à [email protected]

Et n’oubliez pas : lavez-vous les mains, lavez-vous les mains, lavez-vous les mains. Cela vous protège, vous et celles et ceux qui vous entourent. Cela ne prend que 20 secondes. Soyez comme Gloria Gaynor.

Greenpeace Canada n’est pas un organisme de santé publique. Votre meilleure source d’information sur la façon de vous identifier et de vous protéger, vous et les autres, contre COVID-19 est l’information officielle, comme ces ressources de sensibilisation à la santé publique du gouvernement du Canada.