Luxembourg, 25 septembre 2020  


Suite à une décision de la Cour de justice de l’Union européenne en 2019, la Cour constitutionnelle belge avait annulé en août 2020 la loi de 2015 sur la prolongation de la durée de vie des réacteurs 1 et 2 de la centrale nucléaire de Doel. Dans son arrêt, la Cour belge a ordonné au Gouvernement d’organiser une étude d’incidences sur l’environnement impliquant une phase de participation du public et une consultation transfrontalière avant le 31 décembre 2022.

« Une prolongation de la durée de vie d’une centrale nucléaire peut impacter les riverains ainsi que les pays voisins en cas d’accident. Comme les marges de sûreté diminuent avec le vieillissement d’un réacteur, les risques d’un accident nucléaire augmentent. Le fait qu’un incident ne soit pas improbable est démontré par les nombreux défauts des anciennes centrales nucléaires, régulièrement mises à l’arrêt », déclare Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire de Greenpeace.

La Ministre de l’énergie, de l’environnement et du développement durable de la Belgique vient de notifier les pays voisins qu’une évaluation des incidences environnementales (EIE) avec consultation transfrontalière, conformément à la convention Espoo, sera organisée dans le premier trimestre en 2021. Les pays voisins qui souhaitent participer à cette consultation doivent manifester leur intérêt avant fin-septembre.

Greenpeace félicite le gouvernement luxembourgeois d’avoir introduit une demande auprès du gouvernement belge pour participer à cette consultation et d’avoir fait une demande pour une EIE dans le cadre de la prolongation de la durée de vie du réacteur 1 de la centrale de Tihange.