Il y a 15 jours, le siège du bureau espagnol de Greenpeace, à Madrid, a retrouvé des insultes dirigées contre l’organisation peintes sur sa façade, accompagnées de plusieurs svastika et du symbole phalangiste de la droite franquiste. Cet incident arrive à peine deux semaines après la vandalisation de la fresque de la Ciudad Lineal, l’un des quartiers de Madrid, qui rendait hommage aux femmes importantes de l’Histoire récente.

Nous tirons la sonnette d’alarme sur les conséquences de la polarisation sociale croissante, de la normalisation du discours de haine et de la relativisation de la symbolique néo-nazi et de la réthorique fasciste, contre lesquelles nous estimons capital de maintenir une politique de tolérance zéro. 

L’aggravation notable de cette cohabitation dans la capitale espagnole est particulièrement  préoccupante, et au cours des derniers mois se sont succédées plusieurs attaques dans des centres aérés, des manifestations ouvertement racistes ou antisémites et des agressions dans la rue de la part de groupes d’extrême-droite. 

[Ailleurs dans le monde, en Europe comme aux États-Unis, les actions et crimes de haine se multiplient également, et l’exemple de ce qui se passe en Espagne n’est malheureusement pas isolé. Si le Luxembourg semble encore épargné par cette polarisation, il n’est pas exempt de problèmes structurels contre lesquels on doit se battre et rester vigilants.]

Nous estimons que l’actuelle dégradation de la qualité démocratique relève d’une tendance mondiale qui se traduit par la réduction de l’espace dédié au dialogue social et par l’augmentation d’attitudes, de discours et de pratiques autoritaires qui ciblent directement les communautés les plus vulnérables ou les organisations de défenses des droits humains.

Face à ce grave revers de la démocratie, nous appelons les responsables politiques à réfléchir sur l’alimentation de la polarisation sociale ainsi que des discours de haine. Nous soulignons la nécessité d’adresser les causes structurelles du mécontentement social autant que du rejet du discours politique, et de saisir l’opportunité de travailler ensemble sur la construction d’une société plus juste, verte et pacifique.


Source Article : Greenpeace Espagne

Tundra in Alaska. © Markus Mauthe / Greenpeace
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