Membre d’équipage sur le pont du bateau de pêche sénégalais / espagnol SOFIA / 6WLE / DAK 1227, un chalutier crevettier, lors d’un contrôle en haute mer effectué par des inspecteurs de pêche de la DPSP sénégalaise et Greenpeace.
Le navire Esperanza de Greenpeace est visible à l’arrière-plan.

© Pierre Gleizes / Greenpeace

11 MAI 2022À la suite de la publication du rapport et de la décision N°05/2021 de l’office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) portant sur la délivrance des licences de pêches au Sénégal, Dr Aliou BA, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique demande plus de transparence et d’actes forts pour la sauvegarde du secteur.

 Selon le rapport de l’OFNAC, il a été constaté, dans certains cas, la délivrance par le ministère des pêches et de l’économie maritime d’une lettre de garantie dite « promesse de licence de pêche » à des navires en phase de naturalisation. Pourtant, cette pratique n’est prévue, ni par la loi 2015-18 du 30 juin 2015 portant Code de la Pêche maritime Sénégalaise, ni par une disposition réglementaire habilitant l’autorité concernée à procéder de la sorte.

En outre, l’attribution de la licence de pêche démersale profonde, option « chalutiers poissonniers et céphalopodiers » à des bateaux, constitue une violation de la loi par le Ministre des Pêches et de l’Economie maritime dans la période 2014 – 2019 alors que cette catégorie de licence n’existe pas encore selon la structure de lutte contre la corruption.

‘’Ces manquements soulevés par le rapport de l’OFNAC confortent les inquiétudes de Greenpeace Afrique, qui, depuis des années demande un audit et la publication du listing des navires de pêche industrielle autorisés au Sénégal.’’, soutient Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique.

 ‘’Nous ne devons pas laisser un secteur aussi important sombrer dans des pratiques nébuleuses. C’est pourquoi Greenpeace Afrique appelle encore une fois l’État du Sénégal à sauver le secteur de la pêche.’’ poursuit Dr Aliou Ba. 

L’OFNAC a également relevé d’autres manquements à savoir la rétention des décisions par la commission paritaire mise en place pour statuer sur la suite réservée à ces licences. Selon le document, ladite commission n’a pas souhaité rapporter les décisions d’octroi de licences en cause, ayant ainsi retardé le processus avant de procéder à la régularisation par le changement de l’option.

Greenpeace Afrique compte suivre de près la suite donnée à ce rapport d’enquête.

Amagor Robert NIANG

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