Suite à une action pacifiste menée dans le port de Zeebrugge par Greenpeace, au terminal GNL de Fluxys, 14 activistes ont été arrêté·es et détenu·es pendant 48 heures, soit le temps maximum autorisé. A l’issue de leur libération, les 14 militant·es ont fait l’objet d’une citation à comparaître devant le tribunal de Bruges le 4 octobre prochain. Venez les soutenir avec nous car ce procès est également celui de notre droit à exiger de nos gouvernements et des entreprises qu’ils nous protègent de la crise climatique.
Le samedi 29 avril, 10 grimpeur·euses et 12 kayakistes sont entré·es dans le terminal gazier de Fluxys à Zeebrugge. Les activistes sont ensuite monté·es sur les quais destinés à charger, décharger et transborder les immenses navires transportant du gaz naturel liquéfié (GNL) pour y déployer une grande bannière de 4 mètres sur 5 avec le message suivant : “Gas kills, Fluxys guilty”, soit “le gaz tue, Fluxys coupable”.
Par cette action à Zeebrugge, les militant·es de Greenpeace Belgique ont voulu dénoncer l’expansion de l’industrie gazière, qui va totalement à l’encontre de nos objectifs climatiques qui prévoient une sortie des énergies fossiles. C’est un désastre pour les droits humains, pour l’environnement et pour le climat.
Cette action était une action non-violente. Aucun dégât n’a été provoqué. Greenpeace a dialogué avec les forces de l’ordre. Tout s’est passé dans le calme. Pourtant, les 14 activistes ont fait l’objet d’une citation à comparaître devant le tribunal de Bruges le 7 juin passé pour être rentrés dans le port de Zeebrugge.
Lors de cette première audience du 7 juin, seule une date a été fixée pour une seconde audience. Celle-ci aura lieu le 4 octobre prochain, et ce n’est qu’à ce moment-là que le fond de l’affaire sera abordé et que toutes les parties seront entendues.
Tentative d’intimidation
Ce procès est clairement une tentative d’intimidation des défenseur·es du climat. Un procès qui veut faire peur et réduire la liberté d’expression. Des activistes sont poursuivi·es pour avoir dénoncé pacifiquement la responsabilité des entreprises fossiles dans la crise climatique qui nous concerne tou·tes.
Le procès du 4 octobre constitue donc une menace non seulement pour les personnes qui ont participé à cette action, mais aussi pour toutes les formes d’activisme civique. En effet, ces dernières années, les militant·es d’autres mouvements sociaux, comme les syndicats, sont de plus en plus souvent condamnés et poursuivis au pénal. Cela touche le cœur de la société civile. Cette évolution est très inquiétante.
Impacts de la crise climatique
Pendant ce temps-là, les impacts de la crise climatique sont de plus en plus visibles et meurtriers. Le mois de juillet 2023 a été le plus chaud jamais enregistré depuis le début des relevés. De nombreux pays ont souffert d’une vague de chaleur cet été – Grèce, Tunisie, Portugal et la Chine pour n’en citer que quelques-uns – avec des températures qui sont montées jusqu’à 45 degrés par endroit. D’autres pays comme l’Inde, la Slovénie ou encore la Norvège ont été à nouveau touchés par de fortes pluies et des inondations.
Le vrai problème, c’est la crise climatique
Ce procès détourne notre attention du vrai problème : la crise climatique et le rôle du secteur des énergies fossiles. Tout est fait pour sanctionner et décourager les citoyen·nes qui soulèvent et dénoncent les problèmes. Or cela semble bien nécessaire quand on sait que notre pays – le fédéral comme les trois régions – a été condamné par le tribunal de première instance pour inaction climatique.
Soutenons les 14 militant·es
Le procès du 4 octobre n’est pas seulement le procès de 14 militant·es, mais bien celui de notre droit à exiger des gouvernements et des entreprises qu’ils nous protègent de la crise climatique qui nous affecte déjà.
Pensez-vous qu’il est crucial que des citoyen·nes puissent dénoncer entreprises et gouvernement et les pousser à agir contre la crise climatique ? Venez avec nous le mercredi 4 octobre à 9 heures devant le tribunal de Bruges !