Ce n’est un secret pour personne : le dérèglement climatique affecte l’ensemble des habitant·es de la planète. Ce qu’on oublie souvent, c’est qu’il a un impact plus important sur les groupes plus vulnérables de notre société. Les communautés marginalisées, y compris les personnes LGBTQIA2S+, sont plus touchées que d’autres. C’est d’autant plus vrai pour les personnes à faibles revenus, les populations autochtones et les personnes racisées. En effet, ces personnes sont plus exposées à la pauvreté, à la discrimination et à la violence, ce qui limite leur capacité à s’adapter à l’évolution des conditions climatiques.

Pride Walk in Amsterdam.
© Marten van Dijl / Greenpeace

La crise climatique exacerbe les inégalités existantes en matière de logement, de soins médicaux et de capacité à faire face aux catastrophes, affectant de manière plus importante les personnes queer lors de catastrophes climatiques. C’est pourquoi il est très important de reconnaitre les liens entre le mouvement climat et le mouvement queer afin que nous puissions unir nos forces et relever ces défis ensemble.

Concernant la question du logement, les personnes LGBTQIA2S+ sont souvent contraintes de quitter leur domicile en raison de conflits familiaux, de menaces d’abus ou de violences réelles et se retrouvent alors dans des zones défavorisées plus polluées, ce qui entraîne des problèmes de santé à long terme. Elles connaissent également des taux plus élevés de sans-abrisme, ce qui les rend beaucoup plus vulnérables aux catastrophes naturelles.

LGBTQIA2S+

LGBTQIA2S+ est un acronyme qui désigne les lesbiennes, les gays, les bisexuels, les transgenres, les queers et/ou les personnes en questionnement, les intersexes, les asexuels, les bispirituels, ainsi que les innombrables façons positives dont les personnes choisissent de s’identifier.

Sans-abrisme

Aux États-Unis, la recherche montre que les personnes LGBTQIA2S+ ont un risque 120 % plus élevé de se retrouver en situation de sans-abrisme. Bien que seulement 9,5 % des jeunes américain·es s’identifient comme LGBTQIA2S+, cette communauté représente 40 % des jeunes sans-abris. Si ces statistiques sont déjà en leur défaveur, les pourcentages sont encore plus élevés pour les jeunes LGBTQIA+ racisés ou autochtones (BIPOC ou “Black, Indigenous, and People of Color”). 

Comme la communauté LGBTQIA2S+, les personnes sans-abri et mal logées seront toujours plus touchées par les catastrophes naturelles, la hausse des températures et la pollution de l’air. Non seulement elles sont souvent en première ligne lors des catastrophes naturelles, mais elles se voient aussi souvent refuser l’aide et l’abri que tout le monde mérite pourtant. 

Catastrophes climatiques

Lors de l’ouragan Katrina aux Etats-Unis, les personnes transgenres se sont vues refuser l’accès aux abris d’urgence, et celles qui ont pu y entrer ont été victimes de discrimination. Une personne transgenre a même été emprisonnée pour s’être douchée dans l’espace réservée aux femmes, malgré avoir obtenu l’autorisation d’un·e bénévole.

Aftermath of Hurricane Katrina – 2005
© Greenpeace / Christian Åslund

Les Aravanis, un groupe dont les membres ne s’identifient pas comme homme ou femme, ont également été exclus des abris temporaires et des registres officiels des décès lors du tsunami dans l’océan Indien en 2004. Il leur a donc été difficile de recevoir une aide d’urgence et une aide à la reconstruction, ce qui a réduit leurs possibilités de rebondir après la crise. 

Discrimination systématique

Ce ne sont là que quelques exemples de la manière dont les personnes LGBTQIA2S+ sont systématiquement discriminées en cas de catastrophe climatique. Ils montrent une fois de plus les liens entre le mouvement queer et le mouvement climat, et pourquoi nous devons agir ensemble pour faire ce qui est juste, pour tout le monde et pour notre nature. 

Au sein de Greenpeace, notre mission ne s’arrête pas à protéger la nature en nous préoccupant notamment des forêts et des baleines. Notre mission consiste aussi à nous pencher sur les liens étroits entre les humains et la nature. Il est d’ailleurs intéressant de savoir que le drapeau arc-en-ciel a été conçu dans cette optique, le vert représentant la « nature », dont nous faisons tou·tes partie. Chez Greenpeace, nous nous battons pour la nature et pour chaque personne, quel que soit son genre ou son appartenance ethnique.

Pride Walk Amsterdam
© Marten  van Dijl / Greenpeace

Rejoignez-nous lors de la pride de ce samedi 20 mai !

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