La science est claire : les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents. Ces phénomènes sont exacerbés par les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’industrie des combustibles fossiles et de l’agriculture industrielle. Leurs conséquences sont également de plus en plus graves dans le monde entier. Mais nous pouvons encore endiguer cette crise climatique. Les pollueurs doivent payer pour les dégâts qu’ils causent au climat. Ils doivent cesser leurs activités néfastes. Par ailleurs, la protection et la restauration de la nature doivent devenir des priorités.

Des pluies persistantes à Kamnik, en Slovénie, provoquent l’inondation totale de maisons et de campings.

Notre climat déraille complètement. Le mois de juillet 2023 a été le plus chaud jamais enregistré depuis le début des relevés. Chaleur extrême en Grèce, Chine, Iran, Espagne et Algérie. Fortes inondations en Italie, Suisse et Slovénie. Nous ne citons ici que quelques exemples de pays frappés par des conditions météorologiques extrêmes mais la crise climatique se fait sentir partout. Dans notre pays aussi, nous avons déjà pu ressentir l’impact de ces conditions météorologiques extrêmes. Souvenez-vous des inondations en Wallonie en 2021 ou des vagues de chaleur qui se répètent depuis plusieurs années.   

Une nouvelle étude de l’Institut de Barcelone pour la santé mondiale montre qu’au cours de l’été 2022, plus de 60 000 personnes sont décédées en Europe suite à la chaleur. Si les responsables politiques ne prennent pas de mesures pour lutter contre la crise climatique, les auteur·es de l’étude prévoient plus de 120 000 décès liés à la chaleur, par été, d’ici à 2050. Cette étude ne porte que sur la chaleur et ne prend pas en compte les autres phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les inondations et les tempêtes, qui sont de plus en plus fréquents en raison de la crise climatique actuelle. 

Les conditions météorologiques extrêmes sont toujours source de destruction et de souffrance. Surtout pour les personnes et les pays qui ont pourtant le moins contribué à cette crise. Mais nous ne pouvons pas nous résigner à cette situation. En tant que citoyen·nes, nous ne sommes pas impuissant·es. Un avenir meilleur et plus juste est possible et nous pouvons le créer ensemble. Nous devons faire pression sur nos responsables politiques et sur les grandes entreprises pour qu’ils prennent leurs responsabilités.

Ensemble pour plus de nature

L’humain, la nature et le climat sont étroitement liés. Quand la biodiversité chute, c’est aussi notre propre situation qui se dégrade. Les forêts, les rivières, les prairies et les océans sont primordiales car cette nature absorbe le CO2 présent dans l’air. Les phénomènes météorologiques extrêmes, provoqués par la crise climatique, érodent la biodiversité, ce qui aggrave la crise climatique, qui à nouveau, provoque des phénomènes météorologiques extrêmes, et ainsi de suite. C’est un cercle vicieux, alimenté par les activités humaines. L’industrie des combustibles fossiles et l’agro-industrie en sont les deux principaux responsables.

La restauration de la nature est nécessaire pour nous protéger de l’impact de la crise climatique. Nous devons donc nous engager pleinement dans cette voie. Il est d’autant plus regrettable que la Belgique n’ait pas été capable d’adopter une position positive sur la loi européenne relative à la restauration de la nature. Si le Parlement européen a tout de même voté en faveur de cette loi sur la restauration de la nature, bien que le texte ait été affaibli, c’est principalement grâce au soutien massif que les citoyen·nes ont exprimé à son égard. Près de 1 200 000 citoyen·nes européen·nes ont soutenu l’appel en faveur d’une loi forte sur la restauration de la nature.

L’île d’Eubée, en Grèce, a connu la pire vague de chaleur depuis 30 ans, ce qui a provoqué de graves incendies de forêt.

Cela montre qu’en unissant nos forces, nous pouvons mettre un terme à la destruction des habitats des animaux et des végétaux et exiger la restauration de nos forêts, lacs, rivières, montagnes et zones humides. Quoi de plus logique quand on sait que c’est bien la nature qui nous offre la meilleure protection contre les phénomènes météorologiques extrêmes.

Pourtant, les plus grands pollueurs ne semblent pas s’en soucier. Shell, BP et TotalEnergies reviennent même sur leurs maigres engagements en matière de climat et augmentent à nouveau leur production de combustibles fossiles pour satisfaire leurs actionnaires avec toujours plus d’argent. Cette attitude est inadmissible mais aussi en parfaite contradiction avec la réalité de notre monde. Les émissions et l’extraction des combustibles fossiles ont un impact considérable sur la crise climatique. Ce sont les citoyen·nes et la planète qui doivent supporter le coût de leur insatiable appétit pour le profit.

Les pollueurs doivent payer

C’est pourquoi nous demandons aux responsables politiques belges d’interdire les nouveaux projets d’exploitation de combustibles fossiles et d’obliger ces entreprises à financer le fonds des Nations unies consacré aux pertes et aux dommages climatiques. Les pollueurs doivent payer pour les dégâts qu’ils continuent de causer aux populations et à la nature dans le monde entier. C’est de la simple logique.

Nous faisons également campagne pour une meilleure protection de notre nature, pour une loi européenne forte et des plans nationaux ambitieux sur la restauration de la nature. Nos responsables politiques doivent enfin accorder à la nature la place qu’elle mérite, c’est-à-dire en haut de la pile des priorités. Les promesses faites par 188 pays dans le cadre mondial pour la préservation de la biodiversité doivent être tenues. Nous faisons partie de la nature et sommes intimement lié·es à elle. Il est donc extrêmement important de la protéger. 

Vous aussi, vous pouvez nous aider en exigeant l’abandon progressif des combustibles fossiles et en défendant la restauration de la nature. Aidez-nous dans notre travail et signez nos pétitions, pour un monde plus vert et plus juste que nous construisons ensemble. 

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