Réchauffement climatique, déforestation, pollution des eaux et souffrance animale : l’empreinte écologique de l’élevage intensif est considérable. Heureusement, certains agriculteurs se tournent vers l’agriculture biologique. Greenpeace travaille cet automne avec Terre-en-vue et De Landgenoten pour aider des agriculteurs bio à acquérir des terres. Pouvons-nous aussi compter sur vous ?
Tout le monde veut des aliments durables, savoureux et locaux. Aujourd’hui et demain. Cela n’est possible qu’avec une agriculture qui protège mieux le sol contre l’érosion. Une agriculture qui ne contribue pas au réchauffement climatique. En bref : une agriculture moins intensive, qui préserve l’environnement et le climat.
Cultiver autrement, ce n’est pas évident. D’autant plus que les prix des terres agricoles flambent, notamment dans le Brabant Wallon, où Joël Lambert possède une ferme bio.
Un pionnier du bio
Joël est un pionnier de l’agriculture biologique dans le Brabant Wallon. C’est là, à Orp-Le-Grand plus précisément, qu’il gère une petite ferme de 30 hectares. Il s’y est installé en 1990, sur une parcelle qui appartenait alors à un ami de son père. Dégoûté par l’agriculture conventionnelle, Joël est passé au bio en 1997, après s’être beaucoup informé sur le sujet en France.
Un peu de tout
Dans sa ferme bio, Joël fait de l’élevage et cultive des céréales et des légumes en saison. Bref, il fait un peu de tout. Et, tout sert à tout. Ainsi, les animaux de la ferme produisent du fumier qui est ensuite répandu sur les terres et mangent les restes de légumes. Les feuilles de chou vont aux cochons tandis que les déchets des carottes servent de nourriture aux vaches. Bref, c’est un cycle complet.
Il vend aussi de tout, dont des légumes, des pommes et des poires et des aliments servant à nourrir les poules. Il entretient un bon contact avec les consommateurs.
Le lupin remplace le soja
Joël refuse le soja venant notamment d’Argentine. Chez lui, le soja servant traditionnellement à nourrir les animaux est remplacé par un mélange de céréales et de lupin, une culture à haute teneur en protéines qui se rapproche le plus du soja. De façon générale, il veut acheter le moins possible à l’extérieur. Il est en autonomie à 95%. D’ici peu, il le sera à 100%.
Défis
Malheureusement pour Joël, sa ferme bio risque de perdre 4 hectares de terres qui ont été mis en vente par un de ses propriétaires. De plus, dans le Brabant Wallon, le prix des terres agricoles flambe. Pour assurer la continuité de la ferme, Terre-en-vue et Joël sont à la recherche de personnes, d’organisations et d’entreprises prêtes à investir dans l’acquisition de terres.
« Pour conserver l’autonomie de la ferme et pour que je puisse la transmettre à mon beau-fils Paul, l’acquisition de ces 4 hectares est cruciale. », explique Joël.
Soutenir des fermes à taille humaine, c’est préserver l’avenir de l’alimentation saine pour nos enfants…
À quoi servira la collecte ?
L’objectif est de récolter 40.000 euros, à diviser en 2 sommes égales : 20.000 euros pour Terre-en-vue et 20.000 euros pour De Landgenoten. Cet argent servira intégralement à acheter des terres agricoles pour nos agriculteurs Joël, Peter et Joke. Si le montant récolté dépasse les 40.000 euros, le surplus sera également reversé à ces 2 associations.
De Landgenoten va utiliser l’argent récolté pour contribuer à l’achat de 1,07 hectare de pâturages à la ferme Klavertroef située à Scheldewindeke. Les 20.000 euros seront un grand coup de pouce pour Peter et Joke qui pourront ainsi donner plus d’espace à leurs chèvres. Le reste des fonds nécessaires à leur projet sera apporté directement par De Landgenoten et Klavertroef.
Terre-en-vue utilisera l’argent pour acheter un terrain de 4 hectares à La Ferme Sainte-Barbe à Orp-le-Grand. Joël, agriculteur bio, veut absolument éviter le soja importé comme aliment pour son bétail et expérimente donc des cultures fourragères telles que le lupin. Il a besoin de terres pour rester autonome dans le domaine de l’alimentation animale. Le financement nécessaire pour son projet s’élève à 150.000 euros. Le reste des fonds requis sera financé par Terre-en-vue et Joël lui-même.
Greenpeace, pour sa part, a financé la production des vidéos et la promotion de ce crowdfunding.
Notez que l’investissement dans ce projet est une participation financière et n’est donc pas un don à Greenpeace.
Pourquoi participer à ce crowdfunding?
Greenpeace, De Landgenoten et Terre-en-vue travaillent ensemble pour soutenir l’agriculture biologique de manière très concrète. Ces organisations aident les agriculteurs bio à collecter des fonds pour l’achat de terres agricoles. Si les agriculteurs arrêtent leurs activités, les terres financées par De Landgenoten ou Terre-en-vue sont réallouées à un autre agriculteur biologique. C’est un excellent moyen de protéger le sol à long terme et, bien entendu, de promouvoir une agriculture soucieuse du climat et de la nature.
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