L’ONDRAF, l’Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies, a lancé aujourd’hui une consultation publique sur le projet d’enfouissement dans notre pays de déchets nucléaires hautement radioactifs à long terme. Cette consultation publique est une mascarade selon Greenpeace. Le plan de l’ONDRAF ne dit, ni où, ni quand, ni comment les déchets nucléaires seront enterrés. De plus, les mesures Covid-19 empêchent une consultation publique approfondie et transparente.

L’ONDRAF propose de stocker en profondeur, quelque part sur le territoire belge, les déchets hautement radioactifs à long terme. Il essaie de présenter ce concept de stockage géologique comme une norme internationalement acceptée et tente de convaincre la population que la recherche est déjà bien avancée.

Le plan qui est actuellement sur la table manque de données importantes telles que la profondeur de la couche de sol ou l’emplacement précis. Elle ne répond pas non plus, entre autres, aux objections cruciales de l’Agence Fédérale du Contrôle Nucléaire (AFCN).

« Au cours des 40 dernières années, l’ONDRAF a uniquement mené des recherches sur le stockage géologique dans la couche d’argile de Boom. Cependant, cela n’a pas encore abouti à un concept abouti et sûr pour le stockage géologique. Il n’y a même pas de proposition concrète sur les endroits où l’argent de la recherche devrait être investi dans les prochaines décennies », explique Jan Vande Putte, expert en énergie chez Greenpeace.

Cette consultation de façade convient en réalité à une seule partie: Engie-Electrabel. Comme l’ONDRAF l’a déjà indiqué auparavant, cela risque de coûter très cher, beaucoup plus cher, si par exemple il est nécessaire de creuser dans une couche d’argile plus profonde. En laissant traîner les choses pendant des décennies, Engie-Electrabel risque bien d’échapper à sa responsabilité financière historique.

Enfin, il est intolérable que l’ONDRAF organise cette consultation en plein confinement. 

Les administrations fonctionnent au ralenti et les possibilités pour la population de participer à l’enquête publique sont limitées. L’ONDRAF devrait tout au moins organiser une série de discussion en ligne au cours desquels le public peut poser des questions à des experts impliqués et indépendants. De plus, une évaluation approfondie des recherches et des résultats des 40 dernières années est nécessaire” conclut Jan Vande Putte

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