Hier, la pluie est tombée dans plusieurs régions du pays, mais selon les experts cela change rien au problème du manque exceptionnel de précipitations.  « Depuis le 1er avril, nous avons observé plus d’eau évaporée que d’eau tombée du ciel« , explique Patrick Willems, expert en eau, dans le journal De Standaard.

« Nous sommes confrontés à une sécheresse extrême, et l’été n’a pas encore commencé. Devrons-nous supporter une importante crise de l’eau après avoir connu la crise du Corona ? Le fait est qu’avec le réchauffement climatique, nous observons en Belgique des périodes de sécheresse plus longues alternant avec des précipitations très intenses (comme hier), où seule une petite quantité d’eau peut réellement être absorbée par le sol« , déclare Juliette Boulet porte-parole de Greenpeace Belgique.

« C’est pourquoi il faut de toute urgence contrer le béton par de plus de nature. Et créer plus de zones marécageuses, car ce sont nos stocks stratégiques dans cette crise. L’eau de pluie doit pouvoir à nouveau pénétrer dans le sol et nos champs doivent devenir des éponges. Mais en même temps, nous devons également nous attaquer à la cause sous-jacente du problème : la crise climatique. Sinon, nous risquons d’atteindre des températures plus élevées année après année et nous risquons de connaître des périodes de sécheresse plus longues« , conclut Juliette Boulet. 

La sécheresse actuelle n’est pas seulement un phénomène belge. Selon un nouveau rapport de l’Observatoire européen de la sécheresse (OED), plusieurs pays d’Europe centrale et du nord-ouest sont particulièrement touchés, notamment l’Allemagne, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. C’est la troisième année consécutive qu’une situation de sécheresse aussi inattendue se présente en Europe. 

Greenpeace demande que nos gouvernements déclarent l’urgence climatique au regard de ce qu’a fait le Parlement européen (1). Cela peut fournir à nos décideurs politiques le cadre adéquat pour une action à long terme de grande envergure.

Hier, c’était aussi la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, un spectacle jusqu’à présent très éloigné de notre quotidien. Aujourd’hui, la Flandre est aussi sèche que le sud de l’Espagne, nous connaissons le printemps le plus sec de notre histoire et la désertification de la Flandre commence déjà sur la Kalmthoutse Heide. La semaine prochaine, nous connaîtrons une première vague de chaleur: les métérologues prédisent 3 jours à  plus de 30°C  et 5 jours à plus de 25°C. 

Notes: 

  1. Résolution du 28 novembre 2019 sur l’urgence climatique et environnementale (2019/2930(RSP))

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