Ce matin, 5 militants de Greenpeace ont accroché une banderole de 30 mètres imitant un trou à travers l’Amazonie en feu sur 14 étages du bâtiment du Berlaymont, siège de la Commission européenne à Bruxelles. Ils font ainsi venir l’Amazonie en feu au cœur de Bruxelles et soulignent la responsabilité européenne dans la destruction systématique et consciente de la plus grande forêt tropicale du monde. Greenpeace appelle tout le monde à participer à une consultation européenne sur la déforestation

Action au Berlaymont : "l'Europe est complice des incendies en Amazonie"

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Depuis 2019, les incendies qui ravagent la forêt amazonienne sont particulièrement dévastateurs (images ici). Et cela, sans que l’on ne s’en aperçoive. L’Europe est en partie responsable de cet enfer ainsi que d’autres formes de destruction des forêts, car ce sont ses importations de produits tels que le bœuf et le soja qui entraînent la déforestation étant donné que les terres sont brûlées pour être ensuite pâturées ou cultivées, déclare Greenpeace. 

« L’Amazonie est peut-être loin, mais l’Europe attise les flammes de la forêt tropicale. En important de la viande, du soja et d’autres produits provenant de zones récemment déboisées pour être cultivées.-, l’Europe est complice de la destruction de la forêt tropicale amazonienne et de ses  écosystèmes uniques. Avec des conséquences désastreuses pour le climat, la biodiversité, les peuples autochtones et notre santé« , explique Sébastien Snoeck, expert politique chez Greenpeace Belgique. 

Chaque année, c’est une forêt de la taille de la Grèce qui disparaît dans le monde entier. L’agriculture et l’élevage sont à l’origine de 80 % de la déforestation. Au total, l’UE est responsable de plus d’un dixième de la destruction des forêts mondiales par la consommation de biens tels que la viande, les produits laitiers, le soja pour l’alimentation du bétail mais aussi l’huile de palme, le cacao et le papier. 

Consultation publique

Après des années d’attente, la Commission européenne a finalement promis, dans sa récente stratégie sur la biodiversité, de proposer une nouvelle législation en 2021 pour freiner l’importation de produits issus de la destruction des forêts. En début de semaine, la Commission européenne a lancé une consultation publique sur ce sujet. 

« Les Européens devraient pouvoir aller au supermarché l’esprit tranquille et avoir la garantie que ce qu’ils mettent dans leur panier n’a pas causé de déforestation et de violations des droits de l’homme. Les forêts et leurs écosystèmes constituent un bouclier essentiel contre le changement climatique, ainsi que contre l’apparition de nouvelles maladies. Mais nos modes de consommation européens sapent ce bouclier. L’UE demande maintenant à ses citoyens ce qu’il faut faire à ce sujet. Saisissons cette opportunité et exigeons une législation européenne forte qui interdise les produits issus de la déforestation sur le marché européen« , déclare Sébastien Snoeck. 

Greenpeace se joint à un vaste mouvement de plus de 100 organisations en Europe qui veulent appeler le plus grand nombre possible de personnes à participer à cette consultation et à exiger une loi forte qui garantisse que rien de ce qui est vendu en Europe ne contribue ni à la destruction des forêts ou d’autres écosystèmes, ni à la violation des droits de l’homme dont sont victimes les peuples indigènes.

Avec le WWF-Belgique, BOS+, Rikolto, Natuurpunt et bien d’autres, Greenpeace appelle les citoyens belges à faire entendre leur voix à travers cette consultation publique organisée par la Commission européenne. Greenpeace exige aussi une loi forte qui garantisse que rien de ce qui est vendu en Europe ne contribue ni à la destruction des forêts ou d’autres écosystèmes, ni à la violation des droits de l’homme dont sont victimes les peuples indigènes. Cela peut être fait via un simple formulaire en ligne à partir d’aujourd’hui jusqu’au 10 décembre.

Contact:

Service presse de Greenpeace Belgique 0496/26.31.91 – [email protected]