Une nouvelle analyse de Greenpeace Europe centrale et orientale classe 30 pays européens et leurs capitales en fonction du prix et de l’accessibilité de leurs transports en commun. Selon l’étude, les transports en commun restent trop chers dans bien des villes et pays. La Bulgarie, la Croatie, la Grèce et la Norvège occupent le bas du classement. La Belgique se situe au milieu. Greenpeace appelle les gouvernements à introduire des « tickets climat » abordables pour les transports publics, comme l’ont fait l’Allemagne et la Hongrie en début de semaine.

Des transports en commun abordables sont une nécessité, mais dans de nombreux pays, ils font figure de produits de luxe”, explique Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique. “Des millions de personnes comptent tous les jours sur les trams, métros, les trains et les bus pour se déplacer. En matière de transports en commun, les “billets pour le climat” simples et abordables constituent une mesure évidente en faveur d’une politique climatique inclusive. En effet, ils ont un effet positif sur le portefeuille des citoyen·nes et ils diminuent l’impact de notre mobilité sur le climat.”

La Belgique obtient un score médiocre, mais Bruxelles fait mieux

Notre pays obtient un score de 29/100 et occupe la 12e place du classement européen. Notre pays obtient des résultats particulièrement médiocres en matière de prix et de simplicité du système de billetterie. Pour se déplacer dans tout le pays, les voyageurs doivent prendre des abonnements séparés auprès des sociétés de transport SNCB, STIB, De Lijn et TEC. L’ensemble de ces abonnements coûte plus de 5 000 euros.

Notre capitale obtient un bien meilleur score avec une note de 80,4/100. Bruxelles figure par contre seulement à la 13ème place dans le classement des capitales. Le prix du billet annuel normal (499 euros) se situe dans la moyenne européenne. Ce billet ne permet toutefois pas de prendre le train à Bruxelles.

Des transports en commun abordables : une solution aux crises sociale et climatique

Il n’existe pas encore de « billet pour le climat » idéal en Europe. Hormis le Luxembourg et Malte (où les transports en commun intérieurs sont désormais gratuits), seules l’Autriche, l’Allemagne et la Hongrie ont introduit un abonnement national relativement abordable, qui revient à moins de trois euros par jour. Et malgré les avantages avérés de transports en commun abordables et accessibles, tant pour le climat que pour le budget des ménages, environ deux pays sur trois ne proposent même pas d’abonnements valables sur l’ensemble du réseau national de transports en commun.

“La mobilité est le deuxième poste de dépenses des ménages européens, et le prix est un important facteur de décision pour les personnes qui peuvent choisir entre la voiture et les transports en commun. L’introduction de billets simples et abordables valables pour toutes les formes de transports en commun urbains, mais aussi pour le train, est donc également une question de justice sociale. Enfin, elle est essentielle pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles, améliorer la qualité de notre environnement et lutter contre la crise climatique”, conclut Carine Thibaut.