Après plus de 15 ans d’absence, le train de nuit refait son apparition en Belgique. Deux fois par semaine, les voyageurs peuvent désormais faire l’aller-retour direct entre Bruxelles et Vienne. Ce n’est qu’un modeste début, mais Greenpeace, TreinTramBus, Zomer Zonder Vliegen, Back on Track Belgium et Bond Beter Leefmilieu sont positifs quant à l’initiative de la société de chemin de fer autrichienne ÖBB.

La société ÖBB est un pionnier européen dans le domaine des trains de nuit. En 2016, elle a lancé le NightJet, avec des connexions vers l’Allemagne, l’Italie et la Suisse. Avec l’introduction d’une liaison entre Bruxelles et Vienne, une nouvelle étape prometteuse est franchie.

Ceci n’est qu’un début pour nous. Il faudrait des trains de nuit au départ de Bruxelles à destination de différentes capitales européennes. Pour les voyageurs, le train de nuit peut devenir une alternative alléchante à l’avion pour des distances jusqu’à 1500 kilomètres”,  déclare Bart Van Gotha de Zomer Zonder Vliegen.

L’impact climatique total d’un voyage en train vers Vienne est 11 fois inférieur à l’impact du même trajet effectué en avion. Le train de nuit est donc le moyen de transport climatique par excellence qui nous met sur la voie du futur. » ajoute Elodie Mertz de Greenpeace. “Nos collègues de Greenpeace Autriche collaborent avec les chemins de fer autrichiens (ÖBB) pour améliorer les transports publics. Nous attendons également de la SNCB qu’elle travaille à une offre de train attrayante, fiable et durable. Greenpeace Belgique et les autres organisations leur tendent d’ores et déjà la main”.

« Pour les trajets internationaux de courte distance, le train est donc clairement la solution la plus appropriée sur le plan climatique”, confirme Laurien Spruyt du Bond Beter Leefmilieu. « La technologie pour l’électricité verte est là. La technologie pour rendre les avions neutres en carbone est loin d’être disponible.« 

Concurrence déloyale

Ces deux dernières décennies, le train de nuit a pour ainsi dire disparu du paysage européen en raison de la concurrence de plus en plus grande et déloyale avec l’avion.

« Le secteur aérien reste largement hors de portée des objectifs climatiques et les vols sont pratiquement exempts de taxes. Les décideurs politiques doivent y mettre fin de toute urgence et répartir plus équitablement la charge fiscale sur le trafic ferroviaire et aérien. L’Union européenne doit également promouvoir la coopération transfrontalière dans le domaine des chemins de fer afin, par exemple, d’uniformiser davantage les infrastructures« , déclare Maarten Demarsin de Back on Track.

Les compagnies de chemin de fer ont elles-mêmes un rôle à jouer. Ces dernières années, elles n’ont investi que dans un nombre limité de lignes à grande vitesse et la coopération au sein du secteur ferroviaire international a été très difficile. Le gouvernement belge et la SNCB ont un rôle important à jouer à cet égard.

« L’ÖBB a été un véritable pionnier des trains de nuit. La SNCB devrait elle aussi jouer un tel rôle, afin que Bruxelles puisse devenir un pôle important dans le développement futur du réseau des trains de nuit. Le nouvel accord de gestion, que l’on attend depuis six ans, doit comporter un volet ambitieux sur les trains de nuit et le transport international de voyageurs« , déclare Kees Smilde de TreinTramBus.

Contact: 

Service de presse Greenpeace: tel. 0496 26 31 91