Ces derniers jours, Ineos tente de se faire de la publicité à bon marché grâce à son équipe cycliste. Cette multinationale britannique devrait toutefois faire parler d’elle dans la presse pour une tout autre raison. Ce géant de la pétrochimie veut en effet construire deux nouvelles usines de plastique dans le port d’Anvers, au détriment de l’environnement et du climat. Jusqu’à la fin de la semaine, vous pouvez vous y opposer via notre plateforme de pétition 11M.

je signe la pétition
Je m’oppose à ces usines de plastique !

Coupons d’abord les arbres et on verra après pour le reste ? Pas question !

Cette action est principalement orientée contre le permis qu’Ineos espère obtenir pour raser 55 ha de bois sur le site de ses futures usines. Cette forêt a toujours été vouée à disparaître à terme au profit de l’industrie, mais Ineos ne dispose pour le moment d’aucun permis de construire, et il n’est pas certain qu’il en obtienne un jour un. Abattre les arbres maintenant, c’est mettre la charrue avant les bœufs.

C’est typique de la tactique d’Ineos : avancer à petits pas pour créer des faits accomplis et espérer garder une longueur d’avance sur ses opposants. Le fait d’introduire des demandes d’autorisation séparées pour chaque étape (« saucissonnage » dans le jargon) rend beaucoup plus difficile de se faire une idée de l’impact total du projet. Cette tactique est en réalité illégale en vertu du droit belge et européen.

Le profit pour Ineos, la catastrophe pour l’environnement et le climat

Mais derrière cette tactique sournoise, ce projet cache de plus grands problèmes encore. Dans ses nouvelles installations, Ineos veut produire de l’éthylène et du propylène qui sont deux matières premières pour l’industrie du plastique. Une grande partie de ces plastiques est destinée aux objets à usage unique, qui, après avoir servi une seule fois, finissent pour toujours dans une décharge ou dans la mer, s’ils ne polluent nos plages et nos cours d’eau sous forme de petites boulettes (appelées nurdles ou granulés de plastique).

En outre, pour cette production, Ineos prévoit d’importer du gaz de schiste des États-Unis. Durant les 40 années d’exploitation attendues, ce gaz fossile provoquera bien sûr beaucoup d’émissions de CO2. Mais au cours du processus de production, ce gaz dégagera aussi du méthane bien plus puissant encore en matière de réchauffement climatique (comparable aux puits de méthane des fonds marins dont Greenpeace a récemment parlé).

Rejoignez les opposants au projet Ineos !

Il est donc incompréhensible que ce projet bénéficie d’un tel soutien de la part du monde politique anversois, tant à l’échelon de la ville que de la province, et ce malgré l’avis négatif de l’Agence flamande pour la Nature et les Forêts. Le gouvernement flamand soutient également les projets de la multinationale britannique, en lui accordant une garantie bancaire d’un demi-milliard d’euros. En d’autres termes, l’argent des contribuables sert à pallier la situation financière précaire d’une entreprise privée.

Le projet suscite toutefois également beaucoup de levées de boucliers à Anvers et au-delà. Une coalition d’organisations dont Greenpeace s’est déjà positionnée contre le déboisement souhaité par Ineos. Vous pouvez en faire de même dès maintenant : manifestez-vous dès aujourd’hui contre cette catastrophe environnementale et climatique !

Pas d’argent du contribuable pour la destruction du climat ! Je partage sur Facebook Je partage sur Twitter Je partage sur Whatsapp
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