C’est sûr : en raison de la pandémie de coronavirus, bon nombre de personnes ont délaissé les transports en commun au profit de leur propre voiture. Résultat, la pollution atmosphérique pourrait augmenter à nouveau dans les villes européennes, et notamment dans les villes belges.
Si les gens continuent à privilégier la voiture même après les restrictions dues au corona, les émissions liées à la circulation routière pourrait augmenter de près de 25%. C’est ce que révèle une nouvelle analyse. À Bruxelles par exemple, les émissions totales d’oxyde d’azote (NOx) du trafic routier augmenteraient de 5% si les gens conduisaient 10% de plus en voiture qu’avant la pandémie. Et ces mêmes émissions pourraient être jusqu’à 24% plus élevées si les gens utilisaient leur voiture 50% de plus.
À Bruxelles, mais aussi à Gand et à Charleroi, il y a mi-octobre déjà plus de congestion automobile qu’avant le confinement débuté au mois de mars. À Anvers et à Liège aussi, la tendance va dans ce sens. C’est très alarmant, surtout si l’on considère l’impact négatif sur la santé en combinaison avec l’actuelle pandémie de corona.
Pollution de l’air : un impact sur notre santé
Le retour en force de la voiture exacerbe la pollution de l’air. Or, lutter contre cette dernière permet d’améliorer la qualité de vie dans les villes européennes d’un point de vue économique mais aussi, sur le plan sanitaire. La pandémie de COVID-19 nous le rappelle. Moins de pollution de l’air, c’est être en meilleure santé, et donc réduire les risques de contracter certains virus. Plusieurs études récentes ont montré qu’il existe des liens entre l’exposition à la pollution de l’air et le taux de mortalité lié au COVID-19.
En route pour une mobilité plus durable
Il est donc plus que jamais essentiel que les autorités publiques poursuivent la mise en œuvre de certaines mesures adoptées pendant la pandémie, comme l’aménagement de plus d’espace pour les piétons et de pistes cyclables sûres. Il est également temps d’intensifier, et non d’éliminer, les zones à faibles émissions, afin de mettre le cap sur un air réellement sain à respirer. Cela nécessite l’introduction de zones zéro émissions d’ici 2030 au plus tard.
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