L’idée d’un hiver plus doux semble attrayante, non ? Plus de vent glacial, de doigts gelés ou de températures polaires qui rendent les réveils périlleux… Détrompez-vous ! Les hivers plus chauds menacent notre (sur)vie à bien des égards, par exemple en fragilisant la sécurité alimentaire ou les ressources en eau. En Belgique, les scénarios prédisent des hivers sans neige ou presque. Selon les climatologues, d’ici 50 ans, seules les Hautes Fagnes seraient encore enneigées une quinzaine de jours par an.

Voici 4 raisons pour lesquelles les hivers plus doux devraient nous inquiéter plutôt que nous réjouir. 

1. Des hivers plus chauds ont un impact sur nos ressources alimentaires

Les plantes se sont adaptées à leur climat. De ce fait, lorsque le temps subit de fortes variations climatiques, comme la hausse des températures, les cultures traditionnelles sont impactées.

Par exemple, les arbres fruitiers, comme les pommiers et les cerisiers, ont besoin des températures froides de l’hiver pour se reposer et, ainsi, produire des fruits l’année suivante. C’est ce qu’on appelle une période de dormance ou une “accumulation de froid”. Pour différents arbres fruitiers, il est nécessaire d’avoir des périodes où les températures sont plus froides pour être en bonne santé, fleurir et fructifier normalement. 

A cause de la crise climatique, les hivers sont plus doux et plus courts. Les arbres ont alors tendance à fleurir plus tôt, voire trop tôt pour les pollinisateurs. Les récoltes de fruits s’en voient impactées, ce qui peut entraîner des pertes énormes pour les arboriculteurs. 

2. Des hivers plus chauds provoquent une augmentation du nombre de parasites et de maladies, qui affectent les cultures et les êtres humains

La nature fait bien les choses. Des températures hivernales permettent en effet de contrôler le nombre d’insectes nuisibles, beaucoup mourant pendant les mois les plus froids. Avec des hivers plus doux, ces insectes survivent d’une année à l’autre et se reproduisent plus vite, ce qui met à mal les cultures. Les parasites et les maladies peuvent causer des pertes de récolte importantes et des difficultés financières pour les agriculteurs et agricultrices.

Dans nos régions, on constate une recrudescence de certaines maladies qui touchent les êtres humains, comme la maladie de Lyme. Cette maladie neurodégénérative est transmise par les tiques. Si elle n’est pas traitée à temps, elle peut se transformer en maladie chronique affectant les articulations et le système nerveux et être très handicapante. On observe dans nos régions une augmentation de cas car les hivers plus doux signifient aussi pour les tiques une période d’activité plus longue. 

3. Des hivers plus doux entraînent une diminution des ressources en eau

Avec des chutes de neige moins fréquentes et le réchauffement des températures hivernales, la neige risque de fondre plus rapidement. Les réserves d’eau douce pourraient alors diminuer et le débit des rivières serait perturbé. Une diminution des ressources d’eau représenterait un risque majeur pour la sécurité humaine ; les communautés, l’industrie et l’agriculture feraient face à de graves difficultés. C’est ce qui est arrivé au monde agricole au Canada, confronté aux vagues de chaleur en 2020. Un scénario assez réaliste pour la Flandre qui manque déjà de ressources en eau et fait face à un risque bien réel de pénurie.

Les risques de feux de forêt seraient aussi bien plus grands. En Sibérie, la faiblesse du manteau hivernal de neige explique qu’en été, l’air ayant accumulé déjà plus de chaleur, on se retrouve avec des records de chaleur qui dégénèrent en feux de forêt

4. Parfois, le changement climatique peut entraîner des hivers plus rudes

En plus d’engendrer des vagues de chaleur et d’augmenter les épisodes de précipitation intense, le changement climatique produit également des vagues de froid moins sévères et moins fréquentes, ce qui diminue les chutes de neige. Mais, parfois, c’est l’inverse qui se produit. Des vagues de froid peuvent survenir, entraînant des chutes de neige importantes. C’est ce qui s’est passé en 2021 où une vague de froid, appelée vortex polaire, a touché l’hémisphère nord de notre planète.

Certain.e.s climatologues pensent que le changement climatique favorise la formation du vortex polaire. Nous sommes alors touché.e.s par des vagues de froid extrême, où blizzards et tempêtes hivernales se croisent. Les conséquences de ces phénomènes peuvent être mortelles, allant des accidents de la route à l’hypothermie, en passant par les inondations et la suffocation. Ces phénomènes peuvent aussi provoquer des pannes d’électricité ou engendrer de mauvaises récoltes. Les tempêtes hivernales ne sont pas à prendre à la légère. 

Que pouvons-nous faire ?

C’est là que nous avons besoin de vous. Grâce à vos dons, nous pouvons faire pression et exiger de nos responsables politiques qu’ils et elles prennent de réelles actions pour contrer le réchauffement climatique. Sans vous, nous n’aurions pas gagné toutes ces victoires en 2021. Alors, n’attendez plus et faites un don.

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