Les écosystèmes exceptionnels du Brésil sont menacés. Cela risque d’être une année désastreuse. En cause : un nombre record de foyers d’incendies en Amazonie et dans le Pantanal a été signalé en septembre. Le Cerrado est lui aussi en feu. Le feu a déjà tué des milliers d’animaux et déplacé des millions de personnes.

Pour la première moitié de septembre (chiffres INPE) :

– AMAZONIE : 20 486 foyers d’incendie, le plus grand nombre depuis 10 ans

– CERRADO : 13 619 foyers d’incendie, +9,2% par rapport à la même période en 2019

– PANTANAL : 5300 foyers d’incendie, +219% tn par rapport à la même période en 2019

L’Institut brésilien de recherche spatiale (INPE) a recensé pas moins de 20 486 foyers d’incendie en Amazonie au cours des 14 premiers jours de ce mois de septembre, soit une augmentation de 86 % par rapport à la même période l’année dernière. C’est le chiffre le plus élevé de ces 10 dernières années. Au cours de l’année, 64 498 incendies ont été enregistrés dans la plus grande forêt tropicale du monde, soit 11,54 % de plus que l’année dernière

Dans l’écorégion du Pantanal, la plus grande zone humide du monde, 5300 foyers ont été enregistrés entre le 1er et le 14 septembre, soit une augmentation de 219% par rapport à la même période l’année dernière. Pour cette année, le nombre total de foyers dans cette région est déjà de 15 453 (chiffre du 14 septembre), soit une augmentation de 220 % par rapport à 2019 et le nombre le plus élevé depuis le début des mesures en 1998 – selon l’INPE. Fin août, 12 % du Pantanal avait déjà été détruit par des incendies – le feu a déjà tué des milliers d’animaux et déplacé des millions de personnes.

Le Cerrado, la savane la plus biodiversifiée du monde, est également en feu. Selon l’INPE, 13 619 foyers d’incendie ont été enregistrés au cours des 14 premiers jours de septembre, soit une augmentation de 9,2 % par rapport à la même période l’année dernière. Rien que cette année, 37 824 points chauds ont été enregistrés dans cette région..

Les incendies de l’Amazonie, du Pantanal et la plupart des incendies du Cerrado ne sont pas naturels. « Ils sont généralement allumés illégalement par des agriculteurs et des aventuriers pour voler des terres et permettre à l’agro-industrie de se développer. Les incendies ne menacent pas seulement le climat et la biodiversité : la fumée étouffante nuit également à la santé de nombreux Brésiliens, qui doivent en plus lutter contre le Covid-19 encore bien installé dans leur pays. Les peuples indigènes et les communautés traditionnelles sont particulièrement vulnérables« , explique Sébastien Snoeck expert chez Greenpeace Belgique.

Cette destruction est le résultat d’une politique délibérée menée par le président brésilien Jair Bolsonaro et son gouvernement. « Dès leur entrée en fonction, ils démantèlent systématiquement toutes les institutions de protection de l’environnement. Le gouvernement de Bolsonara encourage l’exploitation, et donc la destruction irréparable, des écosystèmes qui sont vitaux pour notre survie sur cette planète« , déclare encore Sébastien Snoeck.

L’exploitation irresponsable de la nature est l’une des principales causes des crises actuelles en matière de santé, de climat et de biodiversité. Greenpeace exige que les gouvernements et les entreprises cessent de faire des affaires avec les « destructeurs de forêts », réduisent de manière drastique la production de viande et de produits laitiers et alignent le commerce pour soutenir des économies résilientes qui placent la nature et l’homme au premier plan.

Photos et vidéos disponibles ici

Contact:

Service presse de Greenpeace Belgique 0496/26.31.91 – [email protected]