La COP26 se termine à Glasgow. Greenpeace est déçue du fragile et faible accord final qui n’offre aucune réponse à une crise climatique déjà menaçante. La Belgique a réussi à se soustraire à sa responsabilité de gros pollueur malgré quelques belles promesses. En raison du blocage flamand, notre pays a une fois de plus fait piètre figure sur la scène internationale. 

« Cet accord final est faible et fragile, l’objectif de 1,5°C ne tient qu’à un fil mais un signal a été envoyé pour signifier que l’ère du charbon et des subventions fossiles se termine, mettant l’accent sur une transition juste”, a déclaré Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International. “Le texte évoque la nécessité de réduire drastiquement les émissions au cours de cette décennie. Mais les décisions majeures sont remises à l’année prochaine.”. 

Les résultats que nous avons obtenus sont le seul fait du combat des jeunes, des dirigeant.e.s indigènes, des militant.e.s et des pays en première ligne du front climatique. Des concessions leur ont été accordées à contrecœur. Sans elles et sans eux, toute cette COP aurait été un échec. Nous devons les écouter, car le délai qu’il nous reste pour agir est écoulé. Pour notre propre survie, nous devons nous mobiliser de toute urgence et de toutes nos forces pour faire pression et mettre enfin un terme à l’ère des énergies fossiles.”

La supercherie que constituent les mécanismes de compensations carbone a pris encore plus d’ampleur à Glasgow. Il s’agit d’échappatoires intolérables qui mettent en danger la nature, les peuples indigènes et l’objectif de 1,5°C lui-même. C’est très inquiétant. 

Enfin, il a été reconnu que les pays vulnérables subissent déjà des pertes et des dommages en raison de la crise climatique, mais que les promesses de solidarité à l’égard de ces pays sont encore insuffisantes ».”

La Flandre tire la Belgique vers le bas

Lors de cette COP, qui appelait à revoir les ambitions à la hausse et à renforcer la confiance entre les pays, la Belgique, en tant que pays riche et pollueur historique, a une fois de plus livré un travail indigne

C’est surtout la Flandre qui bloque, explique Carine Thibaut, représentante de Greenpeace Belgique à Glasgow. “C’est une honte qu’en plein sommet et après avoir rédigé dans la précipitation un brouillon de Plan climat au rabais, la ministre Zuhal Demir ait eu le culot d’exiger une ambition climatique encore plus faible pour notre pays. 
Les inondations de l’été dernier sont apparemment déjà oubliées. Nos gouvernements doivent à présent collaborer et non se saborder, car le temps presse. Les progrès réalisés sur la scène climatique internationale sont tributaires des ambitions nationales. L’effort climatique belge doit donc être réparti au plus vite et transformé en politiques fortes et cohérentes entre entités. En 2022, il sera en effet attendu de tous les pays de renforcer leurs ambitions pour combler l’écart avec l’objectif d’1,5°C”, conclut Carine Thibaut.