Pour Greenpeace, REPowerEU, le plan de la Commission européenne visant à mettre fin à la dépendance de l’Europe vis-à-vis des importations d’énergie en provenance de Russie, continuera à favoriser le financement des conflits, les violations des droits humains et la destruction de l’environnement. Et cela alors que les citoyen.nes européens font face à des factures d’énergie toujours aussi élevées.

Le plan, publié aujourd’hui, vise à diversifier les importations européennes de pétrole, de gaz et d’uranium en provenance de fournisseurs autres que la Russie, plutôt qu’à mettre fin à la dépendance de l’Europe à l’égard de ces combustibles.

Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique, explique :

« La Commission mise sur le simple échange d’une source de combustible fossile contre une autre. Cela perpétuei le financement de la destruction de l’environnement et des violations des droits humains, et risque de nous enfermer dans la dépendance au gaz fossile pour les décennies à venir. Un véritable plan visant à éliminer progressivement les combustibles fossiles et à accélérer les investissements dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables mettrait fin à la dépendance de l’Europe à l’égard des importations tout en faisant baisser les factures d’énergie des citoyen.nes, au lieu d’augmenter les profits des fournisseurs d’énergies. »

« En Belgique aussi, nous ne voyons absolument aucune ambition de s’engager pleinement dans une approche structurelle qui s’attaque à la fois à notre dépendance énergétique vis-à-vis de régimes douteux comme la Russie, à la crise climatique et aux factures énergétiques élevées« .

Une analyse récente du Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) a montré que notre pays est une plaque tournante majeure pour les combustibles fossiles en provenance de Russie. Greenpeace demande à nouveau à toutes les autorités belges d’accélérer l’abandon progressif des importations de carburant russe et de mettre en place un plan d’urgence d’économie d’énergie.

« Notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles alimente les guerres et la crise climatique et nous impose des prix de l’énergie toujours plus élevés. Il serait irresponsable de se contenter de transférer nos importations de combustibles fossiles russes vers, par exemple, davantage de pétrole d’Arabie saoudite ou de gaz de schiste polluant des États-Unis« , conclut Carine Thibaut. « Si nos gouvernements ne peuvent pas prendre des mesures drastiques d’économie d’énergie en temps de guerre, de crise climatique et énergétique, quand le pourront-ils ? ».

Note :

Greenpeace EU publiera une analyse des propositions dans le courant de la journée, une fois que les documents finaux seront disponibles. Pour les mises à jour, veuillez consulter les sites www.greenpeace.eu et www.twitter.com/Greenpeace.