Un pic de chaleur s’abat sur la Belgique en ce début de semaine. Des températures très élevées sont attendues partout dans le pays. Des températures qui pourraient dépasser les 40 degrés dans plusieurs endroits, plus particulièrement dans les villes où les îlots de chaleur renforcent encore la température subie.

La dernière canicule en 2020, plus particulièrement la deuxième vague de chaleur, avait fait 1.400 décès prématurés. Des décès qui avaient touché toutes les tranches d’âge de la population, mais principalement les personnes âgées de plus de 65 ans. Ce type de vagues de chaleur et de canicules est appelé à se répéter dans les années à venir, la science est claire à ce sujet, tel que le montre le dernier rapport du GIEC

La liste des risques majeurs du dérèglement climatique pour l’Europe est d’ailleurs plus longue: des sécheresses, des pénuries d’eau entraînant des pertes agricoles et des inondations côtières et continentales,…

Un an après les inondations qui ont endeuillé de nombreuses familles et touché 80.000 à 100.000 personnes, nous ne sommes pas préparés à ce qui va arriver. Rien qu’en Flandre, un comité d’experts vient de remettre ses conclusions sur le manque de préparation de la Région si elle devait vivre des inondations similaires. 

Nos étés sont de plus en plus le miroir de nos incohérences en matière de politique climatique”, souligne Carine Thibaut, porte parole de Greenpeace “Inondations, canicules sont les faces de la même médaille. Les événements météorologiques extrêmes se multiplient dans notre pays et dans d’autres endroits du globe, faisant des victimes et des dégâts de plus en plus importants. Les solutions sont connues, nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre de manière drastique et nous devons construire une Belgique résiliente face au changement climatique, en remettant la nature au centre de nos villes et campagnes”.

Deux plans à soumettre à la Commission européenne

Actuellement, notre pays doit remettre un nouveau plan climat et énergie à la Commission européenne ainsi qu’un nouveau plan d’adaptation, dont le volet fédéral est soumis à consultation publique

Concernant le nouveau plan climat et énergie, la Belgique doit se montrer ambitieuse et faire de ce plan un modèle de transition juste pour tout le monde. Pour l’instant, malgré l’objectif de réduction de -47% d’ émissions d’ici 2030 que la Belgique devrait atteindre, les négociations patinent toujours et la Flandre bloque.
“Sur la table, il n’y a pas de plans sérieux. Faire l’autruche est un luxe que nous n’avons plus. L’inaction climatique va coûter très cher en vies humaines et en dégâts matériels. Agir efficacement, au contraire, sera générateur d’emplois tout en limitant les impacts de ces crises climatiques et de la biodiversité que nous vivons”, conclut Carine Thibaut.