L’Espagne a été frappée par une tempête qui a provoqué des inondations dévastatrices et d’importants dégâts à Valence, Albacete et Cuenca. Au moins 72 personnes y ont déjà perdu la vie. Greenpeace appelle à une action climatique drastique, immédiate et efficace pour empêcher l’intensification et l’augmentation de la récurrence de ce type de phénomènes météorologiques extrêmes.

Les mots nous manquent pour exprimer nos condoléances et notre soutien aux personnes touchées par cette catastrophe” dit Mathieu Soete de Greenpeace Belgique. “La crise climatique est souvent perçue sous nos latitudes comme un concept abstrait, éloigné de notre réalité quotidienne. Mais ce qui se passe en Espagne nous montre tragiquement ce qu’elle signifie : des conditions météorologiques extrêmes plus fréquentes et plus graves, avec des dommages de plus en plus importants pour les personnes et pour la nature. Tout retard dans l’action climatique entraîne des souffrances et des pertes inutiles. Nous ne pouvons pas le tolérer.”

La crise climatique réchauffe non seulement l’atmosphère, mais aussi les mers. Les températures anormalement élevées de la mer Méditerranée alimentent les tempêtes extrêmes comme celle-ci, les rendant plus intenses et plus graves, avec davantage de précipitations. À cela s’ajoute une gestion hydrologique problématique en Espagne : les cours d’eau sont fragmentés et parsemés de nombreux obstacles, les plaines inondables sont bétonnées (plus d’un million de maisons en Espagne sont construites dans des plaines inondables). Cela exacerbe directement le risque d’inondation.

Qui pour en assumer le coût ? 

Alors que les citoyen·nes souffrent des conséquences dramatiques de la crise climatique, les entreprises actives dans les combustibles fossiles (qui constituent la cause principale de la crise climatique) continuent à faire des profits et à faire du lobbying pour freiner toute ambition climatique. Greenpeace exige que des entreprises comme Shell et TotalEnergies cessent de fuir leurs responsabilités et qu’elles paient pour les dommages que la crise climatique cause déjà à la société.

La COP29, qui se tiendra à Bakou en Azerbaïdjan, abordera notamment la question de la prise en charge des coûts liés aux pertes et dommages causés par la crise climatique. Pour Greenpeace, les plus gros pollueurs – les entreprises actives dans les énergies fossiles – doivent assumer un rôle majeur dans le paiement des dommages ainsi que dans le financement des mesures d’adaptation nécessaires pour protéger les populations des effets de la crise climatique.

La restauration de la nature est également fondamentale pour lutter contre l’impact des phénomènes météorologiques extrêmes. Elle offre une occasion unique de créer un environnement résilient et sain. Pour ce faire, il faut agir au niveau local comme au niveau mondial. 

“Les gouvernements qui négocient actuellement au sommet sur la biodiversité à Cali en Colombie doivent trouver des fonds pour protéger et restaurer la biodiversité” conclut Mathieu Soete. “Investir dans la restauration de la biodiversité, c’est investir dans la santé et la protection des populations.”