L’expédition de Greenpeace du pôle Nord au pôle Sud pour dénoncer les menaces qui pèsent sur les océans se poursuit. En ce moment, l’un de nos bateaux, l’Arctic Sunrise, navigue vers le mont Vema, à environ 1.000 km au large des côtes de Cape Town. Envie d’en savoir plus sur sa mission ? Lisez la suite et agissez pour les océans !
Décidément, nos bateaux font parler d’eux ces derniers temps : alors que l’Esperanza poursuit sa route vers l’Antarctique, dénonçant au passage le problème du plastique ou encore, celui des forages pétroliers dans le récif de l’Amazone et que le Rainbow Warrior vient de mener une action contre Shell, l’Arctic Sunrise navigue vers le site du mont Vema, dans le sud-est de l’Atlantique, pour y dénoncer des pratiques de pêche destructrices.
Notre bateau sur le prestigieux site du mont Vema
Le mont Vema s’est formé il y a plus de 10 millions d’années et s’élève des profondeurs de l’océan. Cette montagne sous-marine a été découverte en 1957 (certaines sources disent 1959) par un navire de recherche océanographique du même nom. Du fond de l’océan, il se hisse sur 4600 mètres vers la surface. Ce qui équivaut à 767 girafes empilées les unes sur les autres ! Le sommet du Mont Vema se trouve à seulement 26 mètres sous la surface de l’océan, cela permet donc à notre bateau d’y aller avec des plongeurs et de montrer l’incroyable biodiversité de la région.
Une incroyable biodiversité
Les monts sous-marins sont des oasis de vie extrêmement importantes pour l’équilibre écologique et la diversité de nos océans. Les sommets du mont Vema sont couverts de varech et d’algues brunes qui abritent des centaines d’espèces, comme les crustacés et les étoiles de mer. On trouve aussi dans les profondeurs de nombreux poissons, comme la limande à queue jaune, tandis que les pentes les plus profondes sont couvertes de coraux. Sans oublier bien sûr le homard Tristan. Plus d’un tiers des espèces rencontrées au Mont Vema sont uniques à cet endroit.
Notre bateau sur le site du mont Vema pour étudier les menaces
Au cours des cinq dernières décennies, cette montagne de la mer a subi les effets dévastateurs des pratiques de surpêche destructrices. Le homard Tristan notamment, très apprécié des amateurs de fruits de mer, a été pêché au bord de l’extinction. La population de homards Tristan ne s’est toujours pas rétablie à ce jour.
Aujourd’hui, au lieu de homards Tristan, on trouve dans la région du vieux matériel de pêche abandonné, un piège mortel pour de nombreux animaux. Ces engins de pêche, appelés « engins fantômes », continuent d’attraper des créatures marines comme si elles étaient encore utilisées, prenant au piège et emmêlant des espèces qui ne peuvent se libérer et finissent par mourir.
L’expédition sur le site du mont Vema a pour objectif d’étudier la vie marine qui dépend encore du mont sous-marin pour sa nourriture et son abri. Les scientifiques qui nous accompagnent enquêteront également sur l’état actuel du mont sous-marin et sur les dommages causés par la surpêche et les filets de pêche abandonnés par les pêcheurs industriels.
Une protection globale des océans est nécessaire
Les gouvernements du monde entier sont en train de négocier un traité mondial sur les océans qui pourrait contribuer à interdire la pêche industrielle dévastatrice de ces habitats marins délicats. Nous avons l’occasion, en ce moment unique de l’histoire, de mettre un terme définitif à l’exploitation néfaste des océans.
J’agis pour la protection des océans
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