Le mouvement Code Rouge a annoncé depuis plusieurs mois une nouvelle action de désobéissance civile de masse, qui vise l’industrie de l’aviation. Dans ce contexte, des centaines d’activistes sont arrêté·es aux alentours d’Anvers, entre autres le président de la Ligue des Droits humains. Un groupe important d’activistes ont tout de même réussi à pénétrer sur le site. L’action est dans tous les cas une réussite : aucun jet privé n’a décollé aujourd’hui. Par cette action, Code Rouge exige l’interdiction des jets privés, la fin des subsides pour l’industrie de l’aviation et un investissement massif dans les transports publics.
Les activistes du mouvement Code Rouge sont à Anvers pour une troisième action de désobéissance civile de masse. La police est présente en nombre sur les lieux et des centaines d’activistes sont arrêté·es. Les pneus d’une quarantaine de vélos d’activistes ont été dégonflés par la police.
« Des centaines de militant·es ont choisi aujourd’hui de désobéir civilement à l’industrie de l’aviation de plus en plus polluante, mais iels n’ont même pas eu la possibilité de le faire. Les militant·es arrêté·es préventivement représentent la voix des 75 % de la population qui estiment que les subventions à l’aviation devraient être supprimées. Ces subventions profitent principalement à une minorité d’ultra-riche et à leurs jets privés. Il est frappant de constater que les citoyen·nes sont criminalisé·es ici, alors que les autorités belges elles-mêmes viennent d’être condamnées à deux reprises pour avoir violé les droits humains de leurs propres citoyen·nes par le biais d’une politique climatique négligente. Le fait que tant de citoyen·nes concerné·es aient choisi aujourd’hui de faire appel à leur droit de manifester nous donne de l’espoir, et la répression par la police montre que cela est de plus en plus nécessaire », déclare Chloé Mikolajczak, porte-parole de Code Rouge.
“Le droit fondamental à manifester et la liberté d’expression sont directement menacée par ces arrestations”, dénonce Chloé Mikolajczak, porte-parole de Code Rouge. En nous arrêtant de la sorte, la police se range du côté des grands pollueurs dans leur volonté de nous faire taire. Cette arrestation abusive s’inscrit dans un contexte inquiétant de criminalisation des activistes au niveau européen, dans lequel de plus en plus de militant·es sont renvoyé·es devant la justice. Mais nous ne sommes pas les criminels, les criminels sont ceux que nous dénoncons par nos actions, ceux qui en pleine conscience et uniquement pour continuer leur profit continuent à détruire la planète, à contribuer au déréglement climatique et à créer de l’injustice sociale. Notre mouvement citoyen ne se laissera ni décourager, ni intimider.”
Cette troisième action de masse de Code Rouge vise le secteur de l’aviation. Une industrie néfaste pour le climat, la nature et la justice sociale mais qui bénéficie pourtant de millions de subventions et de cadeaux fiscaux. “En Belgique, l’aviation est dépendante de l’argent public pour se développer. Ainsi, nous payons deux fois pour ce secteur polluant : via l’impact climatique et via nos impôts”, explique Chloé Mikolajczak de Code Rouge. “C’est pourquoi nous demandons la fin des subventions à l’aviation, une interdiction des jets privés, davantage de budget pour les transports publics”.
Code Rouge est un mouvement de désobéissance civile créé par des activistes et soutenu par différentes organisations et groupes d’actions.