Dans plus de 25 endroits du pays, des activistes de Greenpeace ont collé des autocollants représentant des arbres sur les panneaux de signalisation des agglomérations. Une façon de demander aux futur·es bourgmestres de travailler sur la place de la nature dans leur commune. Les actions ont eu lieu hier en journée et pendant la nuit dans des villes comme Bruxelles, Charleroi, Anvers, Saint-Nicolas et Hasselt. Plus tôt cette semaine, une étude de Greenpeace Belgique révélait que des millions de Belges ont trop peu de nature dans leur quartier.
“Nous ajoutons symboliquement des arbres sur les panneaux pour dénoncer le manque de nature dans les villes et villages belges ”, explique Nadia Cornejo, porte-parole de Greenpeace Belgique. “Les arbres et les parcs sont des éléments essentiels d’une ville ou d’une commune saine : ils contribuent à notre bien-être, sont bons pour notre santé et nous aident à faire face à la crise climatique. En plantant des arbres, en créant des parcs et en protégeant les espaces verts, les communes peuvent améliorer la vie de leurs habitant·es de manière très concrète, et s’attaquer en même temps à la crise climatique et à celle de la biodiversité, des phénomènes qui touchent la planète entière. »
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Des millions de Belges ont trop peu de nature dans leur quartier et l’accès à la nature est très inégalement réparti dans notre pays. Greenpeace Belgique, en collaboration avec DataLab, a réalisé une analyse de la nature urbaine dans notre pays, en se basant sur le respect ou non de la règle des 3-30-300, élaborée par le professeur néerlandais Cecil Konijnendijk. Selon cette règle, chaque bâtiment doit offrir une vue sur au moins 3 arbres, chaque quartier doit être couvert à 30 % de verdure et 300 m maximum doivent séparer chaque bâtiment d’un espace vert public.
Principales conclusions de l’analyse :
- La Belgique est très loin de respecter la règle des 3-30-300. Dans 101 communes belges – soit 1,3 million d’habitant·es – pas un seul bâtiment n’est conforme à la règle des 3-30-300.
- Les arbres sont inégalement répartis. Les communes les plus riches obtiennent les meilleurs résultats. Et dans de nombreuses communes, les quartiers les plus riches obtiennent de bien meilleurs résultats que les quartiers les plus pauvres.
- Le manque d’espace vert et de couverture arborée sont les problèmes les plus aigus. Au moins un million de Belges n’ont pas accès à un mini-parc de 0,2 ha à 300 mètres de chez elleux. La couverture arborée est quant à elle totalement insuffisante dans la quasi-totalité de la Belgique. Seules une minorité de communes, généralement riches , disposent d’une couverture arborée suffisante.