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Le jugement sur le cas opposant Greenpeace à la Région wallonne concernant la qualité de l’air est tombé : la juge estime que la Wallonie respecte les obligations européennes.  Greenpeace n’abandonne pas la lutte pour la santé des citoyens wallons et envisage de nouvelles démarches juridiques. 

Une lettre de mise en demeure envoyée en 2017 par Greenpeace à la Région wallonne avait débouché sur un procès dont le verdict est tombé aujourd’hui. Greenpeace reproche à la Région de ne pas mesurer de façon représentative la pollution de l’air, notamment en ville, ses stations fixes n’étant pas situées dans des zones à fort trafic. La juge n’a pas été sensible à l’argumentation de Greenpeace et estime que la Région remplit ses obligations européennes. 

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Situation d’une station de mesure fixe à Marchienne-au-Pont, près de la Sambre.

La pollution de l’air est sous-estimée dans les villes wallonnes

Ce jugement en faveur de la Région wallonne n’est sûrement pas une victoire pour les citoyens et citadins wallons qui ne savent pas ce qu’ils respirent.  C’est pourquoi Greenpeace ne compte pas en rester là. Dans des procès similaires dans d’autres pays ou dans celui que Greenpeace mène contre la Région flamande, les juges ont été très clairs : la qualité de l’air doit être mesurée et rapportée à l’Europe de façon la plus représentative possible, et pour cela, tous les outils de mesure reconnus, pas seulement les stations fixes, peuvent être utilisés.

Les cartes officielles de modélisation de la Cellule Interrégionale de l’Environnement le confirment : certains Wallons sont exposés à de dangereux niveaux de pollution. D’autant plus que ces cartes ne prennent pas encore en compte l’impact des rues canyon sur la qualité de l’air en Wallonie. Il s’agit de rues plus ou moins étroites bordées de bâtiments qui empêchent la bonne circulation de l’air. Il en résulte que la pollution reste “prisonnière” et stagne. Ces rues ont prouvé être d’importants sites de pollution en Flandre, notamment.

D’ailleurs, une campagne de mesure de qualité de l’air menée par Greenpeace dans plusieurs villes wallonnes en 2018 indiquait aussi des dépassements importants des seuils réglementaires de pollution de l’air, notamment à Namur, Liège et Charleroi.

Un manque de mesures fortes pour lutter contre la pollution de l’air

En Wallonie, il existe une stratégie de mobilité régionale (la vision FAST) et un cadre officiel pour une zone de basse émission, mais aucune mesure forte n’est annoncée ni à l’échelle de la Région ni dans les grandes villes pour s’attaquer de front à la pollution que représente le trafic motorisé, qui impacte santé et climat.

L’enjeu est de santé publique : la pollution de l’air  endommage de façon invisible la santé des Wallons, surtout des plus faibles. Mieux cartographier la pollution de l’air n’est qu’une première étape. Il faudra aussi un plan ambitieux de lutte contre la pollution de l’air pour réduire le trafic automobile, préparer la disparition progressive des voitures thermiques et favoriser les alternatives, notamment en renforçant les transports publics, en incitant les citoyens à une mobilité plus active et partagée.

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