La coalition Code Rouge est sur le point de bloquer une infrastructure clé de TotalEnergies en Belgique lors d’une action citoyenne de désobéissance civile de grande ampleur. On vous (ré)explique pourquoi ici.

Si vous suivez nos actualités, vous savez ce que nous pensons de TotalEnergies. Cette grande multinationale de l’énergie revient régulièrement dans nos actions et nos communications… et pour cause, autant le dire sans détour, cette entreprise représente une menace directe pour la planète et tous·tes ses habitant·e·s. Il est donc parfaitement logique pour Greenpeace de s’impliquer (avec vous!) dans le blocage d’une de ses infrastructures clé.

Des profits monstrueux dans un contexte de crise sociale profonde

Après une année 2021 florissante, TotalEnergies continue sur sa lancée. L’entreprise française a annoncé qu’elle avait réalisé 5,6 milliards € de profits nets lors du seul deuxième trimestre de 2022! La crise énergétique, qui provoque l’envolée des prix de l’énergie et qui frappe directement et très durement les ménages belges, n’est donc rien d’autre qu’une nouvelle opportunité lucrative pour TotalEnergies et ses actionnaires. Greenpeace est loin d’être la seule voix à le dire… Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, le martelait lui aussi cet été, en dénonçant la « cupidité » des grandes entreprises pétrolières et gazières qui réalisent des “profits scandaleux sur le dos des plus pauvres dans un contexte de crise”.

Code-RougeRood – Les belges rament – Total profite

A l’encontre de la science, TotalEnergies détruit la planète

TotalEnergies dépense des millions d’euros pour s’acheter une image verte. A en croire ses publicités, l’entreprise serait un pilier de la transition énergétique, doté d’un plan climat ambitieux … Mais c’est du greenwashing pur et simple! En 2021, les énergies fossiles (pétrole et gaz) représentaient 91 % de la production de TotalEnergies et encore 73 % de ses investissements. L’assemblée générale de TotalEnergies en mai dernier a validé plus de 20 projets qualifiés par les experts de “bombes carbones”. Il s’agit de nouveaux projets d’extraction d’énergies fossiles partout dans le monde et particulièrement émetteurs de gaz à effet de serre.

Les activités de TotalEnergies sont donc parfaitement incompatibles avec les appels répétés des scientifiques à stopper urgemment l’extraction des combustibles fossiles du sol et à diminuer drastiquement leur combustion, responsable directement du réchauffement climatique. Rien d’étonnant néanmoins, quand on sait que TotalEnergies a intégré le déni climatique dans sa stratégie depuis… 1971!

Les droits humains foulés aux pieds, le profit comme seul maître à bord

Désastres écologiques et humains sont intimement liés, les activités de TotalEnergies en sont la triste illustration. Le business de l’entreprise française alimente les conflits et finance directement les guerres. 

Par où commencer? TotalEnergies est le dernier grand fournisseur d’énergie occidental à garder ses actifs fossiles dans la Russie en guerre de Poutine. On pouvait encore lire récemmentdans la presse que le gaz de TotalEnergies servait à produire le carburant utilisé par les avions de combat russes en Ukraine!

Et que dire du projet pétrolier EACOP, en Ouganda et en Tanzanie, dont nous vous parlions il y a peu ? Problématique à tous les niveaux, ce projet implique la création d’un pipeline chauffé de 1500 km de long (le plus long au monde). Sa construction et sa mise en opération  impacteraient directement 100 000 personnes, qui subissent d’ailleurs déjà une pression conséquente afin de céder leurs terres qui représentent une source alimentaire et financière importante. Les associations locales estiment que 14 000 personnes seront déplacées sans aide ou compensation financière et alertent sur les violations des droits humains inhérentes à ce projet.

Et cela, ce ne sont que deux exemples parmi de nombreux autres.

La solution? Contraindre et taxer TotalEnergies

Nos autorités politiques peuvent et doivent de toute urgence contraindre des entreprises comme TotalEnergies à arrêter tout nouveau projet fossile. Il faut également paralyser son pouvoir de lobbying et d’influence en interdisant toute forme de publicité (voir notre pétition à ce sujet).

Les surprofits de TotalEnergies et d’autres entreprises similaires doivent également être taxés dès aujourd’hui pour financer notre sortie des énergies fossiles. Il faut urgemment que les responsables de cette crise payent pour une transition juste, vectrice de justice sociale et environnementale. 

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