Ce dimanche 23 octobre, la Coalition Climat organise une nouvelle marche pour le climat à Bruxelles. Nous descendrons avec des milliers de personnes dans la rue. Les scientifiques tirent encore et toujours la sonnette d’alarme. La liste des victimes du réchauffement climatique s’allonge partout dans le monde. Notre dépendance aux énergies fossiles est responsable de la crise climatique et énergétique, mais le commerce de ces énergies finance aussi directement les guerres et notamment l’offensive russe en Ukraine. Voici 7 bonnes raisons de nous indigner ensemble et de nous retrouver dans la rue.
1. Nos responsables politiques doivent écouter la science
Les scientifiques nous mettent en garde. Le GIEC, le groupe d’experts sur le climat des Nations unies, a publié cette année des rapports extrêmement clairs. Les conséquences du changement climatique s’avèrent encore plus dangereuses que dans des travaux scientifiques précédents.
2. Il est trop tôt pour dire qu’il est trop tard
Mais les nouveaux rapports donnent aussi de l’espoir : si nous réduisons de moitié les émissions de CO2 d’ici à 2030, nous avons une chance de limiter la crise climatique à 1,5 degré et d’éviter ainsi les risques les plus importants. Nos gouvernements doivent accélérer leur action climatique dès maintenant. Chaque dixième de degré compte.
3. Nous sommes solidaires
La Belgique doit faire preuve de plus d’ambition, non seulement au niveau national mais aussi au niveau international. Le sommet climatique COP27 réunira bientôt tous les pays du monde. Cela doit nous rappeler que la crise climatique appelle des solutions solidaires et globales. En tant que pollueur historique, la Belgique doit aider les pays vulnérables à lutter contre la crise climatique. Bien qu’ils soient les moins responsables du réchauffement terrestre, ils en subissent les conséquences les plus lourdes. C’est donc une question de justice et de coopération internationale.
4. Descendre dans la rue pour le climat.. et pour la paix !
Stop aux énergies fossiles, stop à la guerre ! L’atroce guerre en Ukraine est une raison supplémentaire pour descendre dans la rue et rejoindre la marche. Le trésor de guerre de Poutine est directement financé par le commerce des combustibles fossiles russes.
Mais ne nous trompons pas de solutions ! Remplacer le pétrole, le charbon et le gaz russes par des combustibles fossiles d’autres pays ne fait que déplacer le problème. Dans le monde entier, l’extraction et la commercialisation des énergies fossiles sont à l’origine d’exploitations, de conflits et de violations des droits humains.
5. Les humains et la planète avant les profits des pollueurs
Alors que les gens ne peuvent plus payer leurs factures d’énergie, les grandes entreprises polluantes du secteur des énergies fossiles réalisent des bénéfices gigantesques. Le gouvernement doit taxer ces bénéfices excédentaires. Cet argent doit servir à soutenir les familles dans le besoin à payer leurs factures. Il doit aussi aider les citoyen·nes et les entreprises à diminuer leur consommation d’énergie (via l’isolation des bâtiments entre autres) et à passer aux énergies vertes. Une façon de sortir à la fois de la crise sociale et climatique.
6. Protéger la nature et l’agriculture
À l’échelle mondiale, le droit à une alimentation durable et saine est depuis longtemps menacé, notamment en raison de la crise climatique. L’année dernière, 193 millions de personnes dans 53 pays ont été confrontées à une insécurité alimentaire aiguë. En Belgique, un nombre croissant de personnes, plus de 600 000, comptent désormais sur la distribution de produits alimentaires.
Les agricultrices et les agriculteurs sont également durement touchés par la hausse des prix de l’énergie et des matières premières.
Quelque chose cloche donc dans notre modèle alimentaire actuel. Et ce dysfonctionnement impacte directement la nature : les émissions de gaz à effet de serre augmentent tandis que les plantes et les animaux – notamment les insectes – disparaissent. Cette perte de biodiversité s’avère extrêmement dangereuse pour l’humanité.
Nos gouvernements doivent de toute urgence prendre des engagements concrets pour protéger la nature et l’agriculture. Nous devons transformer nos systèmes alimentaires en chaînes de production respectueuses de la nature, équitables et saines. Chaque jour, des agricultrices et agriculteurs montrent qu’un autre modèle est possible. Soutenons-les!
7. Les mobilisations fonctionnent!
Les problèmes sont connus, les solutions aussi. Malgré cela, nos responsables politiques en font encore beaucoup trop peu. Les mobilisations restent un moyen puissant de leur mettre la pression. Malgré que la réponse politique n’ait pas été la hauteur, les mobilisations de ces dernières années ont mis le climat très haut à l’agenda politique. Nous devons continuer sur cette lancée.
Retrouvons nous au bloc Greenpeace, qui se réunit à 12h30 à l’avenue Roi Albert II 33, à proximité du SPF Finances.